jeudi 15 juillet 2021
Écobuage
Fredi débroussaille.
Avec une machine qui fait un bruit infernal, vous laisse les bras en compote, tout tremblotant.
Alors évidemment, quand j'éteins la bécane, que je regarde le travail accompli, je suis content de moi. Mais je sais combien le combat est inégal : qu'une année vienne à manquer de bras vigoureux, et toute une jungle de nuisibles, opportuniste, faite de ronces et d'arbustes épineux dans une connivence diabolique, aura effacé tous mes efforts.
Fredi débroussaille.
Et ça m'a fait me souvenir d'un temps lointain, quand R. venait me donner un petit coup de main dans ma lutte contre l'envahissante nature. Il arrivait avec une demi douzaine de vieux pneus, quelques ballots de paille. On disposait le tout dans des endroits stratégiques, puis il aspergeait la paille d'un peu de gasoil. On grattait une allumette.... Alors on ouvrait une "16" pour contempler le spectacle, les belles volutes noires qui s'envolaient dans le ciel bleu de l'automne. C'était rigolo... On appelait ça l'écobuage... J'suis pas sûr que c'était très "eco"...
Mais c'est fini tout ça.
Forbidden !
Allumez seulement un tas de branches mortes qu'aussitôt un drone, tel un gros bourdon, viendra stationner au-dessus de vous. Et dans la quinzaine vous recevrez la contredanse bien salée qui vous fera passer vos envies pyromanes.
On ne peut plus rien faire...
vendredi 26 août 2022
Rêve érotique
C'est la meilleure celle-là! Voilà que je me remets à faire des rêves érotiques comme un jeune collégien boutonneux. Ça s'est produit la nuit dernière. Dans mon rêve j'avais rendez-vous avec une conseillère, genre conseillère de Pôle Emploi ou quelque chose d'approchant. Il s'agissait de faire le bilan de ma situation en vue d'un nouveau travail, moi qui n'ai plus besoin de travailler depuis quelques temps déjà. Elle me fit entrer dans son bureau et me dit "je vous en prie asseyez-vous", formule qu'elle devait certainement répéter des dizaines de fois dans sa journée. Elle contourna son bureau, ce qui me permit de contempler le joli spectacle de sa taille fine et de ses hanches bien pleines, mais sans excès, dans une jupe étroite. De face c'était pas mal non plus: elle avait une chevelure ondoyante châtain foncé, des yeux verts, une bouche qui souriait constamment, une bouche faite pour le sourire, entre autres choses. Elle portait un haut avec un décolleté plongeant qui aimantait le regard, et j'avais du mal à me concentrer sur le sien.
Elle parcourait mon dossier avec un air franchement désolé, haussant fréquemment ses épaules dénudées. Elle se mit à triturer son stylo, et j'étais jaloux du stylo. Parfois elle inspirait longuement, la bouche entrouverte, et cela avait le don de faire gonfler sa jolie gorge. Parfois encore, elle se dandinait d'une fesse à l'autre sur sa chaise, et j'étais jaloux de la chaise.
Soudain le rêve pris une tournure inattendue (c'est fréquent dans les rêves) . Elle commença à me parler de sa vie privée, de son premier mec qui était un con fini et qu'elle a largué rapidement, de l'actuel qui était tout aussi con mais dépensait un pognon de dingue pour elle. Ça se voyait d'ailleurs à ses bracelets d'or et d'argent, ses colliers fins, ses bagues luxueusement ouvragées. En matière d'hommes elle en connaissait un rayon... Il y avait maintenant dans la pièce une charge érotique qui devenait insoutenable. J'ai cru un moment qu'elle allait se lever, fermer la porte à double tour, et que nous allions régler ça vite fait bien fait sur son bureau, sur la pile de ses dossiers urgents à traiter. Ou bien encore j'aurais fait pivoter son siège (sont bien commodes ces sièges de bureau) pour une petite visite de courtoisie. Mais elle ne l'a pas fait. Peut-être attendait-elle que ce soit moi qui me levasse et la ferma cette porte. Mais je ne l'ai pas fait.
Alors l'entretien a tourné court. Elle m'a raccompagné à cette fichue porte en me souhaitant "bon courage pour la suite", formule qu'elle devait bien utiliser des dizaines de fois dans sa journée.
C'était assez frustrant comme épilogue...
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Lâchez-vous !
Mais en gens bien élevés tout de même...