vendredi 26 juillet 2024

Privatisation


- toi tu dégages !

- mais comment ça je dégage ? Je vends mon shit ici depuis toujours ! Et un peu de coke aussi de temps en temps... 

- tu dégages on te dit ! Barre-toi ! Va à Clermont-Ferrand ! Paraît qu'ils sont en manque là-bas...

.... 


- monsieur... 

- oui ? 

- vous allez où comme ça ?

- ben chez moi, j'habite à deux pas. Je reviens de mes courses au Prisunic...

- vous avez votre QR code ?

- mon quoi ? 

- un titre de propriété, un justificatif de domicile... 

- mais enfin ! Je suis né dans cette maison, là ! Vous voulez quoi de plus ! 

- désolé on ne passe pas !

... 

- Bernard ? Le Pont des Arts est à vous. Bons jeux ! 

Euphémisation


Je suis frappé des ravages de l'euphémisation.

Ça donne par exemple, sur les plateaux-télé, des commentateurs, des politiques, qui, ayant peur de franchir les bornes au-delà desquelles ils n'y a plus de limites, butent sur les mots, bégaient, ponctuent leurs phrases d'innombrables "heu, heu heu" et de leurs tics de langage, rendant leur argumentation inaudible...

C'est encore plus vrai chez les commentateurs de droite, qui semblent avoir au-dessus d'eux comme une épée de Damoclès, celle du politiquement correct : pour eux, trouver le mot le plus doux, le moins dérangeant, est l'objectif primordial : ils en transpirent tant l'exercice est délicat, qu'ils savent que ce qu'ils sont en train de dire ne correspond pas au fond de leur pensée.

Ainsi aujourd'hui se refusent-ils, en commentant les sabotages des lignes SNCF, à parler de terrorisme. 

Ah bon !? 

Qu'est-ce donc alors ? 

Des incivilités ? 

Au fond oui : "incivilités" est le mot qui leur convient, celui qu'ils ont adopté tant il leur a été suggéré, imposé, qui leur vient spontanément à l'esprit :

Le mot des lâches. 

Interlude




Pepe Romero

Mais ma préférée de l'album c'est celle-ci : Fantasia para un gentilhombre


lundi 22 juillet 2024

Femme, noire




Le parti Démocrate américain se réjouit du départ de Sleepy Joe et de l'arrivée probable de sa remplaçante Kamala Harris. Ils voient dans la désignation de la vice-présidente une double vertu : c'est une femme et elle est noire. Autant dire que pour les dépositaires du magistère moral, c'est bingo.

Alors je ne vais pas mettre en doute sa qualité de femme, on a bien assez de soucis comme ça de ce côté-ci de l'Atlantique. Mais noire ? Puisqu'il nous faut parler de la race, puisque l'on nous y oblige, et sans sortir mon pied à coulisse, quand je pense à une femme noire je l'imagine avec des attributs tout autres que ceux de Kamala Harris. Voyez la photo en illustration de ce billet. Vous y voyez une femme noire ? Pas moi. Tout au plus une métisse, une quarteronne peut-être, mais une africaine non.

Née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, elle a simplement ce type metissé que l'on rencontre dans les Caraïbes, de Cuba à la Dominique, où chez beaucoup les origines africaines tendent à se dissiper.

Alors pour le coup de la femme noire il faudra repasser... 

dimanche 21 juillet 2024

Terrine forestière


- Tu te rends compte ma Lilye, Biden déclare forfait... Comment ça tu t'en fous !? Non ! Non ! Bas les pattes ! C'est pas pour toi ! Déjà qu'hier soir tu m'as boulotté ma terrine forestière ! Couché ! Couché ! Décidément tu ne comprendras jamais rien à la politique... 


jeudi 18 juillet 2024

La clarification




Tristesse




L'autre jour à "S", je rêvassais dans le silence de la nuit tombante. C'est alors que j'entendis, à intervalles réguliers, des petits cris dont je n'arrivais pas à localiser la provenance. Ça ne venait pas d'en bas, ces pièces que j'occupe quand je suis seul et qu'aucune raison ne m'oblige à monter dans les étages. Je pris l'escalier de pierres et là, sur le rebord d'une fenêtre haut perchée, je vis deux petites masses brunes. C'était deux bébés chouettes. L'une était morte et l'autre bien vivante. Cela arrive fréquemment que l'on retrouve cette espèce d'oiseaux dans notre maison : ils tombent par le conduit de cheminée et, en notre absence, se trouvent piégés dans la maison. Avec une échelle de bois, je réussis à m'approcher d'elles. Je saisis la petite boule de plume encore vivante puis sortis sur la terrasse et la déposais sur le muret. Aussitôt elle s'envola à tire-d'aile. C'était il y a 2 jours.

Ce matin, je paressais au lit, faisant ma revue de presse, parcourant quelques blogs. Puis je me décidais d'aller faire un brin de toilette sur la terrasse. À "S" tout ce qui tourne autour de l'eau, toilette, vaisselle, se joue sur la terrasse (ce qui rend la maison très inconfortable en hiver). Tout de suite je la vis cette petite boule noire qui flottait à la surface de l'eau dans la bassine à vaisselle : ma petite chouette que j'avais sauvée y était revenue pour s'y noyer.

mercredi 17 juillet 2024

L'Abbé Pierre




L'Abbé Pierre, l'homme de l'hiver 54, est mort. 

En 2007.

Figure iconique, vénérée des Français à juste titre, statue indéboulonnable (du moins on le croyait), l'Abbé, faisant fi de ses vœux de chasteté, aurait touché de la fesse.

En 2024, soudainement, des victimes présumées s'en souviennent. Un peu tard pour un test ADN mais quand il faut salir tous les moyens sont bons.

Elles ressemblent à quoi aujourd'hui ces vieux croûtons tout délabrés ? Par qui sont-elles manipulées ? Sont-elles en manque de mains au cul ?

Et le message de l'Abbé Pierre on en fait quoi ? On le jette aux orties ? 

Me Too commence sérieusement à nous faire chier ! 

Sans titre



mardi 16 juillet 2024

Du poing levé



Une certaine presse, des commentateurs très orientés, s'offusquent du poing levé de Donald Trump juste après la tentative d'assassinat dont il a été la victime. Ils y voient le signe d'une agressivité folle, d'un masculinisme exacerbé ; en un mot de la dangerosité de ce candidat. Et n'attendez pas d'eux le minimum syndical de compassion pour un homme qui a frôlé la mort : n'a-t-il pas qu'une très modeste et insignifiante égratignure au lobe ? C'est du chiqué ont-ils envie de dire, tout en se retenant car les conneries ont leurs limites... 

Pardon mais je m'inscris en faux !

Encore heureux que celui qui est peut-être destiné à diriger la première puissance mondiale soit un peu burné ! Son job ne sera pas tout à fait celui d'un bisounours !

Oui mais voilà : là-bas comme ici beaucoup ne rêvent que de dirigeants castrés, impuissants. En France, par exemple, le modèle idéal c'est un Olivier Faure ou une Marine Tondelier. 

Mais un sénile avec un pied dans la tombe comme aux EU ferait parfaitement l'affaire... 

mercredi 10 juillet 2024

Barrage


Barrage. 

Il fallait faire barrage. 

Mais à qui ou à quoi ? 

Au retour du fascisme ? Des heures les plus sombres ? Qui imaginait sérieusement une nuit de cristal en cas d'une victoire du RN ? Des Champs-Élysées pavanés de drapeaux à la svastika ? À part quelques sots, quelques imbéciles à carte d'électeur, personne. Et surtout pas ceux qui nous parlent à n'en plus pouvoir du nécessaire et urgent arc républicain. Ceux-là ont la trouille, oui, une peur bleue : celle de voir leur projet européiste, mondialiste, attaqué, menacé. Ils regardent vers la Hongrie, un peu moins vers la Pologne désormais, se souviennent du Brexit. Comme ils se souviennent d'un temps, pas si lointain, où le RN envisageait un référendum sur le Frexit. 

L'arc républicain, le cercle de la raison, dont le spectre est aussi large qu'héthéroclite, n'est pas là pour nous protéger (ça se saurait) du retour de la bête immonde, mais pour nous faire oublier ce mot que nous chérissons encore, qui leur écorche les oreilles :

National ! 


Des gilets jaunes


Je ne peux m'empêcher de faire la comparaison de la situation politique actuelle avec celle des gilets jaunes il y a quelques années déjà. 

Le mouvement des gilets jaunes était un mouvement authentiquement populaire à son origine, poujadiste si l'on veut, plutôt de droite en tout cas. Très vite il a été phagocyté par la gauche et l'extrême gauche. 

Les dernières élections sont exactement sur le même schéma : une révolte dans les urnes, aux européennes puis aux législatives, populaire, rurale, française. Révolte très vite étouffée par les magouilles, les compromissions, qui voudraient nous faire croire que la France est de gauche, quand tout démontre le contraire.

Le faux, le mensonge, l'hideuse falsification, s'étalent sous nos yeux depuis ce 7 juillet. Et c'est une nouvelle fois le peuple de France que l'on efface. 

Mais depuis combien de temps règnent-ils en maîtres ces falsificateurs ? Depuis combien de temps sommes-nous dupés ? 

lundi 8 juillet 2024

Plafond de verre ?


J'ignore s'il existe encore un plafond de verre pour le RN et ses électeurs, mais de fait leur aventure politique ressemble beaucoup au mythe de Sisyphe.

En revanche le socialisme, qu'il s'appelle Centre Gauche, Ensemble ou Nouveau Front Populaire, c'est bien le Phénix qui renaît éternellement de ses cendres... Il faut dire qu'il est tellement polymorphe que l'électeur "moyen" a du mal à l'identifier. Pour se nettoyer les mirettes, il faudrait au minimum avoir lu Muray.

Reste que ces dernières élections ressemblent à s'y méprendre à un hold-up...