mercredi 8 mai 2024

À Joinville-le-Pont

 


 

Aujourd'hui fiston, ma belle et moi, nous étions donnés rendez-vous à Joinville-le-Pont, au restaurant "La tagine d'or". Joinville-le-Pont j'ai bien connu dans ma jeunesse, du temps où je fréquentais les studios. Mais depuis il est rare que je traîne dans les parages. Une fois, un dimanche au bord de l'eau, nous avons passé un après midi chez Gégenne, ma belle et moi. Mais ça remonte à quand déjà ?

La Tagine d'or comment vous la décrire ? C'est une sorte de ponton qui s'avance sur la Marne, lui donne des allures de péniche mais qui serait éternellement à quai. Initialement nous devions déjeuner en terrasse, mais la météo, une nouvelle fois, nous a trahi (météo-France est devenue une boussole qui indique le sud : quand elle annonce la pluie soyez sûrs qu'il fera beau, et inversement). L’intérieur de la Tagine d'or est assez terne. J'ai remarqué ça : les gens d'outre Méditerranée la déco c'est pas leur truc. Les tableautins aux murs, les bibelos rigolos, les lumières avantageuses, c'est très occidental et singulièrement très français. Quant au couscous, pas donné, par charité chrétienne je n'en dirai rien.

Fiston, qui avait à faire, nous a quitté la panse pleine après le thé trop sucré. Ma belle et moi sommes partis en direction de Nogent. L'idée était de regagner Vincennes et son château en traversant le bois. Arrivés à Nogent, moi qui pour chaque événement a un refrain en tête prêt à l'emploi, forcément j'ai entonné de mémoire "le petit vin blanc qu'on boit sous les tonnelles quand les filles sont belles du côté de Nogent", forcément... Ma belle m'a dit "arrête, déjà qu'on a un temps de m...". De l'autre côté de la Marne (qui n'est qu'une rivière, je te le rappelle), on distinguait la terrasse vide et silencieuse de "Chez Gégenne".  

 

À la hauteur du pavillon Baltard, orphelin de ses frères, arraché au ventre de Paris puis abandonné là seulabre, nous avons bifurqué sur la gauche, avons rejoint l'orée du bois et commencé la longue traversée. J'ai pu constater le parti pris de la municipalité, tout à fait défendable du reste, de laisser faire la nature : les arbres morts, ceux abattus par un coup de vent, pourrissent dans un enchevêtrement anarchique, offrant un refuge à toute une diversité, avant que d'aller, au stade ultime, enrichir les sols.  


 

Au château de Vincennes, que nous parcourûmes en long en large et en travers, ma belle eut deux déceptions : la première fut d'apprendre que Saint Louis n'avait jamais en ces lieux rendu la justice sous un chêne, qu'il s'agissait d'une légende urbaine ; la seconde que Mata Hari ne fut pas exécutée dans l'enceinte du château mais à deux kilomètres de là, dans les bois, sur un pas de tirs en forme de butte où les soldats s'entrainaient... au tir, devenu depuis le Polygone, un circuit pour vélos. La seule personne à avoir été exécutée dans les douves du château fut le duc d’Enghien. En mémoire de Saint-Louis, il y a une dizaine d'années, on a bien planté un chêne dans la cour, mais il ne s'y est pas plu et il a mourru. Depuis deux ans un autre a pris la relève qui semble s'acclimater. Remarquez que ça fait une belle jambe à Saint-louis... En revanche nous eûmes une pensée émue pour le divin marquis qui passa, dans une geôle étroite et sombre du bas du donjon, sept années de sa vie pour d'obscures raisons de moeurs, avant de rejoindre la Bastille.


 

Ma belle et moi nous sommes séparés au RER de Vincennes, elle voulant revoir la rue des Laitières et les petites maisons environnantes où elle passa une partie de son enfance. Comme elle envisageait ensuite de traverser tout Paris à pinces pour rejoindre notre chez-nous, je lui ai dit que ce serait sans moi. 

A part ça météo-France prévoit du soleil pour demain : n'oubliez pas votre parapluie.

lundi 6 mai 2024

L'affaire Guillaume Meurice



Ce qui m'amuse dans l'affaire dite "Guillaume Meurice", c'est de le voir lâché par les siens, victime de cette gauche intolérante (pléonasme).

Sa blague n'était peut-être pas drôle (encore que "nazi sans prépuce" je comprends que cela puisse faire sourire), mais elle ne méritait pas ce lynchage, cette mise au ban ; cette censure. Parcourant les blogs dits" de gauche ", je reste effaré de la joie mauvaise qui les anime devant l'éviction de l'un des leurs. La liberté d'expression, le mauvais goût revendiqué, pour ces pisse-froid c'est... de l'hébreu.

L'un des acolytes de GM, Djamil le Shlag, a hier donné sa démission en direct sur France Inter, ajoutant qu'il y avait plus de liberté sur les plateaux de CNews. Ambiance... 

Nous savions depuis longtemps que l'intolérance était bien portée à gauche, en voilà un exemple supplémentaire. 

vendredi 3 mai 2024

La Butte aux Cailles





Ma belle et moi, quand nous voulons nous dégourdir les jambes, nous partons de notre 14ème vers le 13ème, où nous avons vécu jadis. Vers la rue Bobillot, où nous restent des souvenirs de notre prime jeunesse, de jeunes parents aussi.

J'aime ce quartier de Paris : il ne se prend pas au sérieux, dégage une atmosphère de petite ville de province (tant que l'on ne franchit pas l'avenue d'Italie). Du temps où nous y habitions nous avions nos habitudes : le traiteur italien pour nos pâtes et la coppa, le Lacryma Christi, le Merle Moqueur et le Temps des Cerises, pour un verre de blanc. Sur cette Butte aux Cailles notre cantine était Chez Gladines, un restaurant basque dont la carte était aussi généreuse que savoureuse, sans être onéreuse. Les ruelles de la Butte ont toujours été le terrain de jeu des tagueurs et autres graffeurs, dont la plus célèbre, aujourd'hui décédée MISS. TIC

À la Butte aux Cailles les expositions ne sont que temporaires : d'un week-end sur l'autre on peut découvrir de nouvelles "œuvres". Seules celles de Miss. Tic, morte en 2022, semblent bénéficier d'une forme de respect : personne ne s'avise de les effacer. 








 

mercredi 1 mai 2024

La carte du Parti



L'autre jour dans "L'Heure des Pros", il y eu une énième escarmouche entre Pascal Praud et Olivier Dartigolles autour du parti Communiste et ses millions de morts. L'animateur allait passer à un autre sujet quand le facétieux Olivier lâcha :

- de toute façon nous l'avons tous la carte du Parti... 

Praud s'est mis à bégayer :

- co-co-comment ça nous l'avons tous ?

Et Olivier de porter l'estocade :

- vous avez bien une carte vitale non ?

Praud, qui a de la culture, a levé les bras au ciel, vaincu. 

Eh oui : notre bonne vieille Sécu c'est à un communiste que nous la devons, au sortir de la guerre :

AMBROISE CROIZAT.



Mer calme à agitée

 



Alors que certains Normands connaissent depuis peu les joies de la fibre, à "S" nous l'attendons toujours. Pourtant il nous était promis ce haut débit, cette possibilité de voir en instantané toute la misère du monde ; depuis 2022. J'en avais fait un billet, que je remets ici, car en ce jour de fête du travail (merci mon Maréchal) je ne m'en sens pas de pondre un billet :


mercredi 27 juillet 2022

Mer calme à agitée


Il y a un an environ, une camionnette s'est arrêtée à proximité de "S". Un jeune homme plein de vigueur en est descendu avec un instrument dans la main. Il m'a montré du doigt le poteau de bois qui nous amène ici électricité et téléphonie. Mais lui visiblement en cherchait un autre de poteau, qu'il m'a indiqué sur son appareil électronique auquel je ne comprenais pas grand-chose.

- monsieur, ce poteau n'existe pas, le dernier que vous trouverez dans le secteur, c'est celui-ci, le nôtre, le dernier de la commune. D'ailleurs si vous continuez sur quelques mètres, vous serez sur la commune voisine. Ici c'est le terminus, même le facteur rechigne à y venir.

Il ne voulait pas le croire, sa machine lui indiquait un poteau et il voulait voir ce poteau. Je n'ai pas cherché à le convaincre, mais, à toute fin utile, je lui demandais pourquoi il y tenait tant à ce poteau.

- eh bien monsieur, m'a-t-il répondu, c'est que nous apportons la fibre, que vous l'aurez au plus tard début 2023. Et qu'il nous faut préalablement répertorier le réseau car elle sera aérienne.

Sur ce il est reparti, avec sa petite machine entre les mains, interrogeant du regard les collines, insatisfait de ma réponse.

Bigre... "la fibre" allait arriver jusqu'ici...

Hier je descendais vers la ville par la petite route. Là je croisais une autre camionnette, avec élévateur, et deux ou trois hommes qui s'affairaient à accrocher des câbles au sommet des poteaux. Curieux comme je suis, je me suis arrêté pour leur demander la nature de leur activité. Et c'est tout naturellement qu'ils m'ont répondu "qu'ils apportaient la fibre au hameau de "V".

Le désert numérique perdait du terrain, et dans cette marche vers le progrès, "S" serait la dernière à être servie.

Ça m'a laissé songeur. Je me suis souvenu d'un temps, pas si lointain, où quand je venais à "S" je n'avais pour seules compagnies que des livres, le feu dans la cheminée, un téléphone qui ne sonnait que très rarement, mes rêves et un vieux transistor.

C'est de ce vieux transistor dont je me souviens aujourd'hui. Au fond de cette vallée perdue, il ne captait presque rien. France Inter y était encore audible, mais, par un défaut technique que je ne saurais expliquer, passé le flash de 20h, sa captation des ondes déclinait, le son se perdait dans un grésillement progressif, le transistor ne percevant plus que le "tac tac" de la clôture électrique voisine. C'était l'heure de la météo marine. Elle durait des minutes qui paraissaient des heures. C'était aussi un moment de grande poésie, propice à l'évasion :

Mer d'Iroise, vent modéré de secteur sud, mer calme, pas d'avis de coup de vent en cours ni prévu.

Cantábrico, mer calme à agitée, vent de secteur sud-ouest se renforçant dans la nuit.

Et je somnolais au coin du feu. J'étais ce marin embarqué sur son chalutier qui regardait s'éloigner la côte.

Le son dans le transistor devenait insupportable. Le "tac-tac" surnageait dans un océan de grésillements, la voix du présentateur devenait inaudible. Je me levais et coupais l'appareil. Ne restait plus alors qu'un immense silence.

La fibre arrive, et les rêves s'en vont.



samedi 27 avril 2024

Dans le TGV...




... on nous sert de l'eau "neuve". Manquerait plus que ça qu'elle soit pourrie... 

Ceci dit je suis pas sûr que c'est cela qui me fera préférer le train, comme dit un vieux slogan publicitaire. D'autant que le mien, suite à différents "incidents techniques", a quatre plombes de retard. Même pas sûr que je puisse choper le dernier métro en arrivant à Paname... Quand même, au prix de la balade ça fout un peu les boules... 

vendredi 26 avril 2024

Mon amoureuse


Pour des raisons qui la regardent, elle se faisait discrète, étrangement absente. Mais depuis quelques jours la revoilà, pimpante, avec la même énergie que je lui connais année après année. Ce soir elle a particulièrement apprécié mon curry de cochon, m'a donné l'impression de faire une grande découverte. Le piment dont j'abuse dans ce genre de recette l'a mise en grande joie, au point de renoncer à son droit à l'image. C'est ma Lilye, mon amoureuse. Je serais bien incapable de dire son espèce, sa race ; elle aime mes fonds de plats, mes jeux et mes caresses. Tout à l'heure je lui ai dit qu'il était temps de remonter sur sa colline, que là-haut il y avait quelqu'un à qui elle avait des comptes à rendre, que nous nous reverrions demain. Mais elle s'est allongée sur le sol trempé de ma terrasse, m'a lancé un regard implorant. Dans ces moments-là c'est difficile de faire preuve de fermeté : l'envie est grande de passer la nuit avec elle. 

C'est ma Lilye, qui danse comme un cabri à chacune de nos retrouvailles :



lundi 22 avril 2024

Février en avril

 


Moi, vous me connaissez, je n'ai pas peur des mots, j'aime bien qu'on me les dise. Je suis par nature un homme ouvert à tout, disposé à tout entendre pourvu qu'on m'explique. Ainsi du réchauffement climatique qui serait responsable des températures polaires que je subis à "S", de ce mois de février en avril qui serait la preuve irréfutable que nous allons tous cramer demain, je dis d'accord. Dans ma grande tolérance, je veux bien accepter tous les sophismes, toutes les démonstrations savantes ; je suis même prêt à considérer notre bonne vieille terre à l'aune de graphiques abscons. 

En revanche, si d'aventure on en venait à trop insister, il ne faudra pas s'étonner d'une généreuse distribution de pâtés de phalanges, et que certains en viennent à moucher rouge...

dimanche 21 avril 2024

"S", encore et toujours



À "S" depuis bientôt deux semaines, où le printemps se fait attendre. Encore que ce ne serait pas si désagréable, s'il n'y avait ce fucking mistral. Je sais bien que ce fichu vent fait partie de l'identité de la région, mais parfois j'aimerais qu'elle la mette un peu en veilleuse, son identité...

La rivière coule en abondance, et j'ai dans l'idée que nous ne devrions pas manquer d'eau cet été. Mais j'ai aussi dans l'idée d'avoir pensé et écrit exactement la même chose il y a de cela un an. Avec une suite très décevante...

L'autre jour ma belle et fiston étaient encore là. Avec fiston nous venions de terminer une partie d'échecs et nous étions rapprochés du feu. Fiston roulait une cigarette. À côté de nous restait l'échiquier, où mon roi défait, lamentablement coincé, témoignait de ma déconfiture, expédiée en quelques minutes. Fiston, tout en léchant  la gomme de son Riz-La-Croix, me dit :

- tu sais le cerveau c'est un muscle, si tu t'entraines, un jour peut-être, tu me battras.

Il adore me chambrer... 

Puis il ajoute:

- d'ailleurs les échecs sont un sport... 

- ah oui ? 

- oui. Et comme pour tous les sports il y a des compétitions "masculines" et "féminines", car nos cerveaux sont faits différemment. La première femme classée, une Chinoise je crois, se trouve très loin derrière les hommes.

Moi qui, sans être un phallocrate, n'est pas non plus un adepte forcené de l'égalité homme-femme, m'en suis trouvé choqué.

- comment !?!? Mais les échecs c'est avant tout une activité cérébrale non ? On devrait pouvoir organiser des compétitions mixtes !

- on devrait... D'ailleurs ça existe... Pour la rigolade...

- autant je suis absolument contre qu'un homme transgenre participe à des compétitions féminines, autant je n'ai aucun problème avec des tournois d'échecs mixtes. Si je devais y participer, la seule chose qui pourrait me troubler serait un décolleté trop plongeant... là je risquerais d'être mat plus rapidement encore que ce soir...

Ma belle, qui écoutait notre conversation, me dit :

- tiens ben pour la rigolade, tu en fais une contre moi ? Tu noteras que je n'ai pas de décolleté...

Vous savez quoi ? 

J'ai perdu... 



dimanche 14 avril 2024

"Climats", ou la France d'avant la catastrophe



Avec "F", qui est la bonté faite homme, nous avons fait les derniers kilomètres qui nous séparaient de "S".

En dépit des aléas climatiques, "S" se porte comme un charme. Je crois qu'elle en a vu d'autres. 

Nous sommes entrés dans la maison. "S" sentait les feux de cheminée éteints, les vieux plats refroidis ; son humidité accumulée durant tout l'hiver nous tomba sur les épaules. Tandis que j'ouvrais les volets, "F", qui arpentait les pièces, s'est arrêté devant ma bibliothèque.

- c'est curieux ça... 

- quoi ? 

- on dirait la bibliothèque de "P". En tout cas ça lui ressemble beaucoup. 

- et pour cause : c'est la sienne. Je ne sais plus pourquoi mais il l'a amenée ici, un an avant de mourir. 

"F" regardait les dos. 

- tiens si tu t'ennuies tu peux lire ça, c'est joli. Je te le retourne pour que tu le retrouve facilement. 

Le livre qu'il m'avait retourné, que je lis en ce moment, a pour titre "Climats", D'ANDRÉ MAUROIS

Au travers d'intrigues amoureuses, le roman court de la belle époque aux années folles. Avec sa parenthèse assassine. Avec "Climats", André Maurois s'adjuge, paraît-il, un lectorat féminin. Il faut dire que même remarquablement écrit, ça reste un peu cul-cul la praline, dans le genre d'un Marcel Proust, évoqué quelque part comme étant un "chroniqueur mondain". 

Malgré tout voici un livre qui donne à voir ce qu'a pu être notre civilisation, sans crime "d'honneur", sans couteau, où l'altérité n'était pas un obstacle, un sacrilège, un péché à cacher, mais, pour les audacieux comme les timides, une frontière fragile et délicieuse, à franchir avec un bouquet de fleurs et quelques bons mots, une frontière à ne surtout pas défendre au risque de tout perdre : on abdique à genoux devant une femme. La masculanité toxique est remise à plus tard. Ou à jamais. 

Une époque où la femme, quoi qu'on en dise aujourd'hui, avait la place de choix : la première.

L'amour, pas la guerre. 







PS : Je ne suis pas sûr que la fin de ce billet soit très claire. Pas grave... On fera mieux la prochaine fois. 


mercredi 10 avril 2024

mercredi 3 avril 2024

De la rigueur en macronie

 

 

 

"Je n'ai sûrement pas été claire": Prisca Thevenot corrige ses propos sur la tentative d'attentat déjouée, qui n'a pas eu lieu pendant le week-end de Pâques.

Ça doit être ça...

samedi 30 mars 2024

Elle et moi




Ce n'est pourtant pas moi qui lui change sa litière, lui remplis sa gamelle, la brosse tous les matins. 

Et pourtant... 

Et pourtant c'est dans le creux de mes jambes qu'elle vient se blottir et ronronner le soir, au grand dam de ma belle.

Plus que sa tambouille, elle aime mes caresses. 

jeudi 28 mars 2024

L'argent des pauvres





Ah la bonne idée que voilà ! L'idée de génie ! Il n'y a plus de thunes dans les caisses ? Allons piquer l'argent des chômeurs ! Même ceux de plus de 55 ans que les entreprises s'arrachent comme chacun sait ! Celui des malades de longue durée !

Remarquez que l'idée n'est pas nouvelle. Depuis Alphonse Allais nous savons qu'il faut toujours aller chercher l'argent là où il se trouve : chez les pauvres.

Il faut redonner aux gens le goût du travail, prendre exemple sur l'Allemagne. L'Allemagne ? Excellent exemple ! L'Allemagne est ce pays qui n'a pas délocalisé ses entreprises (elle commence seulement à le faire en raison du coût de l'énergie). L'Allemagne est ce pays qui n'a pas désindustrialisé, qui a donc encore des jobs à proposer et même mieux que des jobs. En comparaison notre économie fait pâle figure... tout le monde ne pourra pas faire la plonge dans les arrière-salles des restaurants. Sans compter que ces boulots, comme ceux du bâtiment, bien ingrats, sont déjà préemptés. 

Pouvait-on imaginer d'autres pistes, comme réduire le coût de l'immigration ? Faire en sorte que la France ne soit plus l'hôpital du monde ? Que n'importe qui débarquant à Roissy ait les mêmes droits qu'un Français ? Vous n'y pensez pas ! Nous avons des valeurs !

Non, décidément il est beaucoup plus simple d'appauvrir toujours plus les Français qui n'en peuvent mais.

Jusqu'où ?