jeudi 29 février 2024

Où sont les femmes

 

  Où sont les femmes ?



Dans les années 70 un chanteur à voix de castra se demandait "Où sont les femmes ?". Sa chanson disait, entre autres, "elles ne parlent plus d'amour, ne font plus d'enfants [...] elles ont dans le regard quelque chose qui étonne même leurs miroirs (de mémoire) [...] où sont les femmes, les femmes ?"
Aujourd'hui en 2018 je crois que nous pouvons enfin lui répondre sans craindre de trop se tromper : elles sont partout, et la télévision se fait chaque jour le reflet de leur écrasante victoire. Elles commentent les matchs de foot, de rugby, de boxe, dissèquent l'histoire et la politique jusqu'à des heures indues (qui garde les enfants, ont-elles des enfants ?).
Mais c'est dans les séries télévisées (de piètre qualité il faut le souligner), policières notamment, que leur prise de pouvoir est la plus éclatante. Elles sont le commissaire qui enquête, le juge qui condamne ou libère, le médecin légiste qui autopsie. Leur vie sentimentale et familiale est le plus souvent désastreuse, se résume généralement, comme jadis pour le commissaire Mattei, à l'élevage d'un chat dans une froide tour de banlieue. À l'image de leurs modèles masculins, elles ont une tendance marquée à la picole, ont adopté leur langage minimaliste et vulgaire (P...mais j'm'en bat les c... !) usent de leurs attributs vestimentaires.
Les hommes quant à eux s’effacent totalement, sont cantonnés aux rôles secondaires, policiers balourds en uniformes, brancardiers, chauffeurs de taxi, ouvriers déqualifiés. Enterrés Nestor Burma, Colombo, Maigret ! Tomber sur un épisode de Maigret d'ailleurs, outre que la qualité de l'image et de la mise en scène feraient passer par comparaison ces petits films pour des chefs-d'oeuvre, c'est remonter le temps, retrouver un ordre pas encore bouleversé : la femme était mère au foyer, bonne cuisinière, amante ou putain. Et c'était tout, et c'était bien.
Le XXIème siècle, du moins à la télévision, consacre la revanche de la femme, souvent hélas au mépris du féminin.

Demain tous pauvres

 

  Demain tous pauvres



On a véritablement changer d'époque. Autrefois on envoyait sans remords mes ancêtres se faire trucider sur les champs de bataille ou crever à la mine. Mais ce temps-là est révolu. Aujourd'hui tous les gouvernements ont à cœur le souci de ma santé. Alors pour m'éviter le crabe on taxe mon tabac ; pour m'éviter le diabète et l'obésité on taxe mon sucre ; pour que je respire un air plus propre, sans particules, on taxe mon essence. L'état plein de sollicitude à mon endroit, me fait les poches, pensant sans doute que quand elles seront vides je ne risquerai plus de m'adonner à tous ces dangereux vices. Et puis d'argent à l'évidence je n'en ai pas besoin, alors que l'État...
Et c'est fou ce que ma santé l'enrichit !
Il dit c'est pour payer les services publics, mais en ferme un peu partout ; il dit c'est pour la planète mais signe des traités commerciaux qui accentueront la pollution des océans. Il dit et fait beaucoup de choses contradictoires s'imaginant que nous n'y verrons que du feu. La vérité est plus simple : il a de gros besoins d'argent.
Mais une chose ne cesse de m'étonner : si l'État a tant besoin d'argent, pourquoi se sépare-t-il des entreprises qui lui rapportent ? Aéroports, autoroutes, Française des jeux, et j'en oublie...
Car je l'en préviens : ma bourse est un peu pauvrette et demain il n'y aura plus rien à y soustraire.
À bon entendeur...

Refus d'obéissance

 

  Je te reconnais



Je te reconnais, Marroi, qui as été tué à côté de moi devant la batterie de l'hôpital en attaquant le fort de Vaux. Je te vois comme si tu étais encore vivant, mais ta moustache blonde est maintenant ce champ de blé qu'on appelle le champ de Philippe.
Je te reconnais, Jolivet, qui as été tué à côté de moi devant la batterie de l'hôpital en attaquant le fort de Vaux. Je ne te vois pas car ton visage a été d'un seul coup raboté, et j'avais des copeaux de ta chair sur mes mains, mais j'entends, de ta bouche inhumaine, ce gémissement qui se gonfle et puis se tait.
Je te reconnais, Veerkamp, qui as été tué à côté de moi devant la batterie de l'hôpital en attaquant le fort de Vaux. Tu es tombé d'un seul coup sur le ventre. J'étais couché derrière toi. La fumée te cachait. Je voyais ton dos comme une montagne.
Je vous reconnais tous, et je vous revois, et je vous entends. Vous êtes là dans la brume qui s'avance. Vous êtes dans ma terre. Vous avez pris possession du vaste monde. Vous m'entourez. Vous me parlez. Vous êtes le monde et vous êtes moi.
Je ne peux pas oublier que vous avez été des hommes vivants et que vous êtes morts, qu’on vous a tués au grand moment où vous cherchiez votre bonheur, et qu’on vous a tués pour rien, qu’on vous a engagés par force et par mensonge dans des actions où votre intérêt n’était pas. Vous dont j’ai connu l’amitié, le rire et la joie, je ne peux pas oublier que les dirigeants de la guerre ne vous considéraient que comme du matériel. Vous dont j’ai vu le sang, vous dont j’ai vu la pourriture, vous qui êtes devenus de la terre, vous qui êtes devenus des billets de banque dans la poche des capitalistes, je ne peux pas oublier la période de votre transformation où l’on vous a hâchés pour changer votre chair sereine en or et sang dont le régime avait besoin.

Et vous avez gagné. Car vos visages sont dans toutes les brumes, vos voix dans toutes les saisons, vos gémissements dans toutes les nuits, vos corps gonflent la terre comme le corps des monstres gonfle la mer. Je ne peux pas oublier. Je ne peux pas pardonner. Votre présence farouche nous défend la pitié. Même pour nos amis, s’ils oublient.
Je refuse d’obéir.

Jean Giono.
Refus d'obéissance

mercredi 28 février 2024

Même la nuit

 


Elle ne nous aura rien épargné. Même la nuit on creuse, on défonce les trottoirs parisiens. Le marteau-piqueur fait les trois-huit.  

Il est 22 heures ; dormez braves gens. Et vous les riverains, évitez les coups de pelle des sbires d'Anne Hidalgo :


Lettre à Brigitte

 


Fouillant les entrailles du web, dans l'espoir d'y repêcher quelques textes que je regrette, je suis tombé sur celui-ci. Il me semble qu'il n'a pas pris une ride :

Lettre à Brigitte, mai 2018


Brigitte,

je m'adresse à toi car je sais bien que ton homme, tout gonflé d'orgueil qu'il est de s'être fait caresser par Trump, ne m'écoutera jamais.
Alors dis-lui toi, qu'il ne peut être à la fois roi Nègre, Napoléon, grand mufti de Paris et accessoirement Louis XIV. Ça ne marche pas, n'a jamais marché nulle part, ne marchera jamais, qu'il arrête de faire semblant de nous faire croire que chez nous c'est possible. Rappelle-lui qu'il y a tout juste un an il a hérité de la tâche sublime de sauvegarder la France et les intérêts de son peuple, qu'il a sur ses frêles épaules la charge d'une continuité historique. Qu'il s'y tienne c'est au fond tout ce que nous lui demandons. Essaie aussi, autant que peut se faire, de le tenir éloigné des voyous qu'il a trop tendance à côtoyer, ces tristes sires qui, par la grille du Coq à la nuit tombée, s'introduisent dans ta maisonnée, viennent lui souffler de bien préjudiciables conseils. Ils sont fanés tu le sais bien ces conseillers qui déjà dans les années quatre-vingt distillaient leur poison mortel à un président malade.
Parle-lui sur l'oreiller, avant qu'il ne s'endorme, des malheurs des Français qu'il se refuse à voir : la grande invasion, le désespoir de nos paysans, le camembert au lait pasteurisé... je te laisse compléter.
Moi, et derrière moi tout un peuple, comptons sur toi comme jadis sur Jeanne d'Arc, et je ne doute pas que tu sauras être sa meilleure conseillère, sa muse et notre voix, le faire rentrer dans le droit chemin.
Après tout n'es-tu pas déjà un peu sa maman ?

Humour




mardi 27 février 2024

La règle des trois "P"




- Docteur, que faudrait-il que je fasse pour vivre plus longtemps ?

- Oh c'est simple, c'est la règle des trois "P". 

- La règle des trois "P"? 

- Oui : Pas de tabac ; Pas d'alcool ; Pas de sexe. 

- Et de cette façon je vivrai plus longtemps ? 

- Non. Mais les journées vous paraîtront plus longues... 

samedi 24 février 2024

Le contraste, billet prémonitoire


Le contraste est à venir. 

Emmanuel Macron a finalement inauguré le Salon de L'Agriculture, sous les sifflets, les huées et les insultes. C'était grandement mérité, tant cet homme et son gouvernement n'en ont que faire du drame que vivent nos paysans. Lui est obnubilé par l'Europe, le libre-échange, et tant pis si nous en crevons.

Le contraste est à venir. 

Dans quelques jours Marine Le Pen, Jordan Bardella, seront au Salon de L'Agriculture. Nous verrons quel accueil leur sera réservé. 

JL Mélenchon lui ne viendra pas : courageux mais pas téméraire, il sait que les paysans ont toujours une corde par devers-eux. 

Au cas où. 

vendredi 23 février 2024

T'es beau comme un tracteur...

 ...et si ça t'suffit pas j’te présenterai ma sœur...

Ce matin, dans "L'heure des Pros", était invité un représentant syndical dont j'ai oublié le blaze. Il était là pour porter à notre connaissance les griefs du monde agricole envers ce gouvernement, et ils étaient nombreux. Et puis, son temps de parole étant écoulé, il dû quitter le plateau, non sans avoir invité les parisiens à venir rendre visite à leurs paysans, place des Invalides, où il leur serait offert une petite collation. C'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd... Non pas que Fredi soit du genre pique-assiette, non, disons qu'il serait un peu opportuniste. Au-delà de ça, par mon histoire personnelle, la cause paysanne m'a toujours été proche, aller les saluer était pour moi une évidence.

Alors, sur les coups de 14h30, je me suis mis en route, à pinces (4,5km de chez oim tout de même, ça met en appétit !). Il tombait une pluie fine entre deux éclaircies, giboulées de mars en avance. Quand je suis arrivé place des Invalides il y avait dégun. Zut, flute et saperlipopette ! me suis-je dit. On les aura bloqués aux portes de Paris ! Avisant des policiers qui procédaient à un contrôle routier, je me suis approché de l'un deux qui contemplait le ciel noir, en rêvant à ses tropiques natales.

- Pardon monsieur, s'il vous plait, bonjour (on en fait jamais trop avec ces gens-là...), les agriculteurs ne sont pas là ?

- Ah non monsieur, ils sont derrière les Invalides, place Vauban, vous ne pourrez pas les manquer : il y a plein de collègues.

Je suis revenu sur mes pas. 

Place Vauban ils n'étaient pas si nombreux, les agriculteurs, quelques dizaines tout au plus. Mais il y avait pire : j'arrivais trop tard. Tout avait été boulotté et les bouteilles de Saint-Pourçain vidées. Adieu chipolatas, brochettes d'agneau et tutti quanti ! Les dernières braises des barbecues s'éteignaient sous la pluie...

Sur la photo suivante (pas si facile) on tentera de reconnaître une personnalité bien connue :

Un tracteur ça va chercher dans les 16 tonnes, alors forcément les chaussées parisiennes ne sont pas bien préparées :

Rapide tour d'horizon :

jeudi 22 février 2024

De la musique dans les manifs

 

Comme il me faut bien "meubler" ce blog convalescent et déserté (ça je l'ai bien cherché...) je (re)mets ces trois vidéos captées dans deux moments forts de notre vie sociale. L'une, très rock & roll, fut prise* sur les Champs-Élysées, devant le Fouquet's en flammes, lors d'un épisode "Gilets-Jaunes ; l'autre, comme un moment de grâce, dans les manifestations contre la réforme des retraites. La troisième enfin, dans laquelle je discerne quelque chose de drôle bien qu'un peu pathétique, dans une autre manifestation de "Gilets-Jaunes". En ces temps qui m'apparaissent déjà lointains, j'avais à cœur de rendre compte des poussées de fièvre dans Paris, où tout semblait devoir craquer. Nous savons depuis ce qu'il en est. 

Je les aime bien ces vidéos, je ne suis pas loin de leur trouver un côté historique. 

*Pas par moi.

 

mercredi 21 février 2024

Telebocal.org



La gauche, l'extrême gauche, on en parle volontiers sans vraiment les connaître ou les fréquenter. 

Pourtant, sur la TNT, là où officie CNews, sur le canal 31, vous pouvez les découvrir, sans filtre ou contradiction.

Dépêchez-vous d'aller y jeter un coup d'œil : je crois qu'ils sont dans le collimateur de Christophe Deloire.

EN MÊME TEMPS CE N'EST QU'UN BOCAL...

mardi 20 février 2024

Loir-et-Cher




Ma famille habite dans le Loir et Cher

Ces gens-là ne font pas de manières

Ils passent tout l'automne à creuser des sillons

À retourner des hectares de terre

Les coups et blessures volontaires sur les personnes de 15 ans ou plus enregistrés par les services de sécurité ont augmenté sur la quasi-totalité du territoire entre 2022 et 2023. Le Loir-et-Cher affiche la plus forte hausse (+ 36 %)

SOURCE

Ils ne faisaient pas de manières, bonnes ou mauvaises, ils creusaient des sillons...

Aujourd'hui ils se pendent, et d'autres arrivent. 

Avec leurs mauvaises manières. 

mercredi 14 février 2024

CNews et les censeurs

 


 

Lunettes rondes, barbe naissante, vêtu de kaki, le castreur Christophe Deloire avait toute l'allure d'un castriste ce matin dans "L'heure des pros". Venu défendre l'indéfendable, la censure d'une chaîne de télévision, fuyant les question dans une logorrhée imbitable, il faisait peur, comme il fut dit sur le plateau. Prétendant n'être là que pour la défense du pluralisme dans l'audiovisuel français, il lui fut rétorqué, à juste titre, qu'avant CNews ce pluralisme n'existait pas, qu'il n'existe toujours pas sur les chaînes du Service Public. Car que reproche-t-on à CNews ? De braquer le projecteur sur le quotidien de gens ordinaires, de donner la parole aux agriculteurs malmenés dans la mondialisation, aux victimes d'agressions, de viols, par des étrangers sous OQTF, aux riverains qui vivent l'enfer dans la proximité des points de deal ; de faire le narratif au quotidien de la vie d'un Français de 2024 quand, ailleurs on préfère le plus souvent détourner les yeux (nous ne traitons pas des faits-divers n'est-ce pas !), de dénoncer l'impuissance des politiques. En résumé de faire dans le populisme. Le problème c'est que ça marche ! La chaîne va de records en records en terme d'audience, tant de citoyens se retrouvent dans les analyses des intervenants des différentes émissions (quand on ne coupe pas trop souvent la parole à ces derniers, hélas...). Jadis ces mêmes citoyens n'avaient accès qu'à quelques forums ou blogs confidentiels pour exprimer leurs amertumes et griefs, écrivant quelques billets, laissant ici ou là des commentaires, lus par quelques dizaines de passants... L'arrivée de CNews fut une formidable caisse de résonance à leurs angoisses, une bouffée d'oxygène dans ce monde confiné de l'audiovisuel.

En octobre dernier  Christophe Deloire a été nommé par le chef de l'état "délégué général des États généraux du droit à l’information (EGI), [...]On se demande pourtant comment le secrétaire général de l’ONG de défense de la liberté de la presse, toujours prompte à dénoncer la bollorisation des médias"  SOURCE.

Sa  mission ? Réinventer l'eau tiède, casser le thermomètre. Avec le soutien de juges gourmands qui comptent bien dire et écrire la loi en lieu et place du parlement.

En démocratie une seule chaîne portant une parole différente (dissidente ?) à 3% d'audience en moyenne c'est encore de trop...

LE BILLET D'IVAN RIOUFOL DE CE JOUR

 


mardi 13 février 2024

Hommage national



Badinter : un hommage national dont sont exclus une partie des Français n'est plus un hommage national.

Jean-Luc Mélenchon


Ben pour une fois je suis bien d'accord avec lui.

Mais là nous ne sommes pas dans l'hommage national, mais dans l'idolâtrie ; ne pas confondre. C'est d'ailleurs pourquoi le Panthéon, temple des idoles républicaines, lui est promis.

Demain à l'aurore nous irons encore...

 


Souvent homme varie, bien fol qui s'y fie.

Voilà trois jours que je dynamitais mon blog, avec quelques textes dont j'étais assez fiers, et qui sont définitivement perdus. Ça me prend comme ça, tous les trois ans en moyenne. Un soir de vague à l'âme et puis "zou!". Je clique sur "supprimer mon compte définitivement"...

Et que fais-je aujourd'hui ? Je reconstruis un nouveau blog. En affichant ma tronche en plus, tout ce que je dénonçais chez PANGLOSS... Allez comprendre... "La vie des autres" a bon dos...

Au fou !