jeudi 18 juillet 2024

Tristesse




L'autre jour à "S", je rêvassais dans le silence de la nuit tombante. C'est alors que j'entendis, à intervalles réguliers, des petits cris dont je n'arrivais pas à localiser la provenance. Ça ne venait pas d'en bas, ces pièces que j'occupe quand je suis seul et qu'aucune raison ne m'oblige à monter dans les étages. Je pris l'escalier de pierres et là, sur le rebord d'une fenêtre haut perchée, je vis deux petites masses brunes. C'était deux bébés chouettes. L'une était morte et l'autre bien vivante. Cela arrive fréquemment que l'on retrouve cette espèce d'oiseaux dans notre maison : ils tombent par le conduit de cheminée et, en notre absence, se trouvent piégés dans la maison. Avec une échelle de bois, je réussis à m'approcher d'elles. Je saisis la petite boule de plume encore vivante puis sortis sur la terrasse et la déposais sur le muret. Aussitôt elle s'envola à tire-d'aile. C'était il y a 2 jours.

Ce matin, je paressais au lit, faisant ma revue de presse, parcourant quelques blogs. Puis je me décidais d'aller faire un brin de toilette sur la terrasse. À "S" tout ce qui tourne autour de l'eau, toilette, vaisselle, se joue sur la terrasse (ce qui rend la maison très inconfortable en hiver). Tout de suite je la vis cette petite boule noire qui flottait à la surface de l'eau dans la bassine à vaisselle : ma petite chouette que j'avais sauvée y était revenue pour s'y noyer.

11 commentaires:

  1. Vous trouvez que nous n'avons pas assez de raisons d'être tristes pour que, comme à plaisir, vous n'hésitiez pas à nous en rajouter une supplémentaire ?

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    1. Pardon d'avoir heurté votre sensibilité...

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    2. ... mais la vie est parfois (souvent ?) cruelle et il faut bien pouvoir la regarder en face. Et la décrire.

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    3. C'est vrai, hein...
      Fermons nous les yeux, les oreilles et l'âme à la vie (et à la mort qui en est l'ultime épisode)
      Moi, je suis en train de colorier "Casimir chez les Bisounours"

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    4. Arf...
      Ne cherchez pas Mildred mon bon bedeau, elle est sensible comme vous le voyez...

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  2. Alors, comme ça, vous venez de démontrer quasi scientifiquement que les chouettes ne savent pas nager! C'est con quand même! Heureusement elles pullulent. J'mes trompé, elles ululent.

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    1. Ben faut croire...
      Mais quel besoin aussi avait-elle de revenir ? Pour chercher sa frangine ?

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  3. Il ne vous est pas venu à l'idée de mettre sur le conduit un dispositif empêchant les oiseaux d'y tomber?
    Il ne vous est pas non plus venu à l'idée de trouver sur internet les coordonnées du refuge le plus proche (on peut aussi contacter le véto) et d'y apporter l'oiseau?
    Pangloss

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    1. Si, j'y ai pensé bien sûr (pour la cheminée), et je vais sans doute le faire. Il me faudra vaincre mon vertige...
      S'agissant du refuge, il n'y a pas ce genre d'établissement par ici....

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    2. Il m'est arrivé de faire plus d'une fois bien plus d'une centaine de km pour apporter des animaux dans des refuges spécialisés; Des rapaces blessés par des voitures, des chauves-souris dérangées par un couvreur et même un prétendu cochon nain devenu trop gros et abandonné au bord d'une route attaché par une patte à un poteau. Pour moi, toute vie est précieuse.
      Pangloss

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    3. Pour moi aussi toute vie est précieuse. La preuve ? Relisez-moi.

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Mais en gens bien élevés tout de même...