J'ai éclairé la cheminée, comme disait mon ami Michel. C'est lui, l'enfant du pays, qui m'a appris cette belle expression : "tu as éclairé la cheminée ?"
Et derrière la question il y avait de l'étonnement, presque un reproche : pour lui c'était toujours trop tôt. C'est qu'il ne savait rien de la sensibilité des carcasses surchauffées des parigots, de leur répugnance à une hygrométrie trop prononcée. Pour lui, "éclairer" la cheminée en septembre, relevait du caprice d'enfant, devait cacher une maladie inquiétante.
J'ai éclairé la cheminée, et en suis bien content, tant cette saison ne ressemble à rien de ce qui est "normal" habituellement dans cette région que l'on nomme le sud. Et en allumant le premier feu de l'année, blotti dans ma chauffeuse, savourant son parfum et sa chaleur, j'ai pensé à Michel.
Et à tant d'autres.
Veinard !
RépondreSupprimerS'pas ! 😊
SupprimerBon sang! Eclairer la cheminée, pourquoi pas la regarder en fumant une pipe et en buvant un armagnac pendant que vous y êtes. Votre ami Michel se préoccupait, lui, de son bilan carbone!
RépondreSupprimerLa Dive
Lui ? Il fumait des Gauloises et roulait au diesel... 😏😄
Supprimer"Eclairer la cheminée"! Rien qu'en évoquant l'expression, on se sent bien.
RépondreSupprimerPangloss
Oui hein ! 😊
SupprimerEt alors avec des pantoufles je ne vous dis pas...