Certains soirs, à "S", je trouvais qu'il y en avait beaucoup... Trop pour tout dire. Alors, avant mon coucher, je partais en guerre contre eux, à l'aide d'une raquette de badminton. "Eux" ce sont les frelons, que l'on appelle par ici les "chabérions" (espèce autochtone). Pendant une demi-heure, je me mettais dans une situation assez ridicule et épuisante... Et le lendemain il y en avait tout autant.
Et puis, il y a quelques jours, motivé par je ne sais quoi, je suis monté dans une pièce où je ne vais jamais. Outre qu'il y faisait une chaleur infernale, il y régnait un bourdonnement incessant. Le bruit provenait d'une petite fenêtre, totalement habitée. Là, mes chabérions avaient construit, entre la fenêtre et les volets, une sorte de logement collectif, assez réussi d'ailleurs, un peu dans le style "Cité Radieuse". À vue de nez plus de 100 insectes, peu fréquentables et bien dodus, vivaient là. Je dis "vivaient" car dès le lendemain je suis allé faire l'emplette d'une bombe ad hoc. Je ne vais pas m'éterniser sur l'intervention qui fut longue et fastidieuse (finalement victorieuse et sans dommage), mais il y a ici, tout de même, de ces compagnies que je ne recommande à personne.
Et, pas plus tard que ce matin, poussant le balai dans mon salon ?
Voilà que je ramène dans ma pelle un petit scorpion noir. Ils vivent habituellement sous les tuiles des toitures, dans les fissures des vieux murs. Mais il se trouve des aventuriers pour visiter les maisons. Leur piqûre, même si l'on n'en meurt pas, provoque une brûlure très vive et laisse une douleur persistante.
Voilà, tandis que je suis sans nouvelles de Lylie, que ma belle est de nouveau parisienne, quelles sont mes seules compagnies...