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La canopée (archive)

 


 

 

 

 mardi 27 février 2018
La canopée


Dimanche 15 mai 2016

La canopée
Ma belle et moi décidâmes en ce dimanche d'aller juger sur pièces cette fameuse canopée qui, dit-on, prend l'eau de partout à la moindre averse, puis éblouit les riverains dont les fenêtres ont la malchance de donner sur elle dès que le soleil revient.
Nous fîmes le long voyage de la façon la plus simple et la plus directe qui nous paru, c'est à dire en métro. Ça faisait un bail que je ne l'avais pris ce métro, et s'il y a une chose qui ne change pas, à Paris, c'est bien l'odeur du métro. C'est la réflexion que je me faisais en descendant les escaliers qui mènent aux quais. On peut bien rénover régulièrement ses faïences, renouveler sa signalétique, le prolonger, lui trouver de nouvelles ramifications, son odeur reste inchangée, mélange de poussières fossilisées et de caoutchouc chauffé. L’ADN du métro c'est son odeur, la même qu'il y a trente ans quand frérot et moi levions le pouce pour une virée dans la capitale,à l'embranchement de la nationale 20 à Étampes, qu'arrivés Porte d'Orléans nous nous engouffrions dans les entrailles de Paris, partions vers l'inconnu.
La seule différence c'est qu'il n'y a plus le chant des grillons : les grillons se nourrissaient des restes de tabac de mégots des usagers et ont crevé de faim quand l'interdiction de fumer dans le métro fut adoptée.
Les Halles donc. Et son quartier martyr, martyr qui dure depuis...depuis toujours semble-t-il.
Rien n'aura été épargné au ventre de Paris depuis la destruction des pavillons Baltard : des années d'attente avant que ne surgisse du trou un truc improbable très vite démodé, infréquentable. Démolition à nouveau puis vaste et interminable chantier, non fini à ce jour, pour un résultat qui, c'est le moins qu'on puisse dire, ne convainc guère. "Carapace de tortue", "dessous de gradins de terrain de foot", les bribes de conversations entendues au hasard étaient  peu flatteuses.
Les pavillons, comme toute la vie qu'il y avait autour d'eux, ont du mal à être remplacés. Peut-être étaient-ils irremplaçables ?
Mais, mais...bientôt, c'est promis, vous pourrez vous promener dans les jardins "Nelson Mandela", à la Mairie de Paris on a encore fait preuve d'imagination et d'ouverture...
Plus loin la fontaine des Innocents, noyée dans un marché de bibelots made in China, tombe ruines sans qu’apparemment on ne puisse trouver un centime d'euros pour la sauver, souffre d'un désintérêt total quand la canopée a coûté un bras aux parisiens. De plus elle se prend (photo) un penalty immérité, injuste, sifflé par je ne sais quel arbitre municipal qui doit bien rire de sa bonne blague.
Pour vous j'ai fait quelques photos de ce quartier devenu sans intérêt, que même les putes ont fui, c'est vous dire.






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Mais en gens bien élevés tout de même...