samedi 29 novembre 2025

L'Islam et la science

 

C'est une mention faite par un intervenant, au détour d'une conversation sur un plateau-télé, que j'ai entendu parler de ce livre d'Ernest Renan. Je viens d'en terminer la lecture. Pour être juste il ne s'agit pas véritablement d'un livre, mais du texte, relativement court, d'une conférence qu'il donna à la Sorbonne en 1883, sur le thème des "apports" de l'islam aux sciences et à la philosophie. On y retrouve les idées développées par Sylvain Gouguenheim dans son ouvrage "Aristote au Mont Saint-Michel", publié en 2008, très documenté, et qui fit scandale à l'époque. Ouvrage introuvable aujourd'hui, sauf à des prix prohibitifs sur les sites de vente en ligne de livres d'occasion. Le texte de Renan est en quelque sorte un condensé de l'énorme travail de Gouguenheim.

Les petits veinards qui fréquentent encore ce blog, pourront le trouver ici, gratuitement, au format PDF.

Accessoirement, et puisqu'il y est beaucoup question de la Perse, ce texte m'a remémoré la petite Iranienne que j'ai connue à la fin des années 80. Elle et sa famille, trop proches du Shah d'Iran, avaient dû fuir l'arrivée des barbus, qui en Europe, qui au Canada. Elle, avait atterri à Meudon, et je l'avais rencontrée dans un bar, à Montparnasse, où elle s'était trouvé un petit job de serveuse. Nous avions sympathisé. Et plus encore. Elle avait conservé de ses ancêtres la religion zoroastrienne*, maudissait l'islam, appréciait le Bordeaux, la bonne chère, nos peintres et notre musique (sur ces sujets elle en savait bien plus que moi, à part le vin peut-être...). Son prénom était imprononçable pour un occidental. Alors, elle s'était trouvé un diminutif fort à propos : Bannie. Belle, incroyablement belle, intelligente et érudite, il s'en est fallu de peu qu'elle fasse capoter mon couple naissant. 

Fistons auraient été autres.

* Il m'est arrivé de tomber sur des photos de familles iraniennes du début du siècle dernier : elles auraient pu être auvergnates ou bretonnes. En mieux.

Ajout de dernière minute :

À la fin de son communiqué, Chems-eddine Hafiz - qui n’écarte pas l’étude des voies et moyens légaux pour s’opposer au rapport - lance un «appel clair» : celui de «défendre la laïcité  qui protège toutes les religions», «garantir la liberté de conscience et de culte» et de «promouvoir des politiques d’inclusion, de dialogue, de respect, et non des mesures discriminatoires, stigmatisantes, coercitives». Le recteur estime que «la France a besoin d’un débat serein, d’un vivre-ensemble fondé sur le respect et la dignité. Elle n’a pas besoin d’un texte qui divise, qui chasse, qui suspecte». Car selon lui, ce rapport* «menace la cohésion sociale, encourage l’exclusion et cultive la défiance», estimant par ailleurs qu’il est «contreproductif dans la lutte contre les dérives radicales que la Grande Mosquée de Paris mène depuis longtemps».

*Sénatorial.

SOURCE 

Pour ma part j'estime qu'il n'y a pas de "vivre-ensemble" possible avec l'islam.

L'histoire le démontre partout et en tous temps.

mardi 25 novembre 2025

Ancien combattant

 

Cadavérer...

Voilà, c'est ça, certains voudraient tous nous voir cadavérés. Cadavérés sur le front en Ukraine, cadavérés dans nos rues, cadavérés dans nos livres d'histoire.

Au passage j'admire ceux qui, quelque part au fond de l'Afrique, ont fait du mot "cadavre" un joli verbe très imagé : cadavérer. Une autre façon de dire "je vais te faire avaler ton extrait de naissance".

 

dimanche 16 novembre 2025

Des photos de photos à "Paris Photo"




Ma belle et moi sommes allés au grand Palais, à l'exposition "Paris Photo", qui ferme ce dimanche. Grosse affluence des dernières heures donc, et beaucoup de belles choses à découvrir. J'ai regretté que mon téléphone, qui a quelques heures au compteur, ne soit plus tout à fait à la hauteur. 

M'enfin voici :






















jeudi 6 novembre 2025

Aphorisme nocturne et désabusé


Emmanuel Macron ressemble de plus en plus au roi d'Angleterre : figurine qui ne sert à rien à son peuple. 

mardi 4 novembre 2025

Civilisation française





Jean-Michel Blanquer publie un essai intitulé "Civilisation française". Et le Figaro, DANS UN ARTICLE HÉLAS RÉSERVÉ AUX ABONNÉS, en dévoile quelques extraits.

"La civilisation française est mortelle", telle est l'accroche de l'article. 

La civilisation française est mortelle, oui. Surtout quand on s'acharne à lui taper dessus depuis au moins 1789. La globalisation récente, avec l'abattement des frontières et l'avènement de l'homme nomade, n'est que le dernier coup de massue qu'elle reçoit. Celui qui, peut-être, lui sera fatal. 

Au-delà de ça, je trouve qu'en ce moment il y a de plus en plus de prises de position allant dans ce sens. Mais c'est se réveiller bien tardivement : depuis des décennies beaucoup hurlent dans le désert "la civilisation française est mortelle". Au mieux ceux-là n'auront reçu qu'insultes et mépris, moqueries et opprobre. Et maintenant qu'elle semble à l'agonie, certains se réveillent : la civilisation française est mortelle. 

Tartuffes ! 


jeudi 30 octobre 2025

On nous a vus à Lille

 


 Ma belle et moi nous sommes offerts une escapade à Lille.

J'entends déjà les ricanements, je devine les sourires en coin : Lille...

D'aucuns nous auraient mieux vus à Venise ou à Bali, les imbéciles...

Arrivés vers 13h30, nous avions faim. Sortis de la gare de Flandres, c'est tout naturellement que nos pas nous ont guidés vers la Grand-Place, là où se trouve le siège de "La Voix du nord", avec encore cette inscription inscrite à son fronton, qui date de 1935 : « Défendre le travail dans la région du Nord ». C'est sur cette place que nous avons déjeuné, cette place où j'ai découvert cette spécialité du Nord : les moules au Maroilles. C'est pas dégueu, faut bien admettre, goûteux évidemment, mais en aucun cas ça ne rivalise avec mes moules marinières. Et, comme toujours, elles étaient trop cuites. Je vous le dis en connaisseur qui n'hésite pas à les manger crues : une minute après l'ouverture de leurs coquilles, ces petits bivalves sont mûrs pour la dégustation, et bien plus délicieux. Ne jamais les laisser se dessécher, se racornir. Enfin c'est vous qui voyez... Beurre, oignons, vin blanc, poivre et persil, temps de cuisson suffisant mais sans excès, et c'est tout. 

Puis nous avons déambulé des les rues pavés du vieux Lille, admiré le charme desuet, suranné des façades ancestrales, l'élégance des boutiques. Élégance est d'ailleurs le mot qui convient à cette ville, qui n'a pas la lourdeur des villes flamandes, qui malgré sa proximité avec la Belgique, reste française avant tout.

Le soir tombait. Près de l'opéra le carillon sonna "l'hymne à la joie" pour les dix-neuf heures. C'était l'heure de l'apéro, que nous primes à La Cloche, estaminet depuis 1792, comme le proclame sa devanture.

Le lendemain fut culturel et sportif. Culturel avec la visite du palais des Beaux-Arts, de la maison natale de Charles de Gaulle, des fortifications de Vauban. Ces dernières sont encore zone militaire, ne se visitent pas, abritant une caserne. Sportif car nous fîmes tout cela à pied, et même si Lille n'est pas si grande, on accumule vite les kilomètres. La maison de Charles de Gaulle est une curiosité historique bien sûr, mais aussi, tant elle est restée dans son jus, un exemple de cadre d'une famille bourgeoise et pieuse au début du siècle dernier, un cocon où il devait faire bon vivre, entre la cheminée et le jardin d'hiver.

Le soir venu nous avons repris des forces "chez la Vieille", autre fameux estaminet de la rue de Gand, avec force carbonade flamande et riche plateau de fromages. 

Venise peut attendre. 

Quelques photos :




















dimanche 26 octobre 2025

Fenêtre brisée

 


Aujourd'hui ma belle et moi sommes allés respirer au jardin des Tuileries. (où un cygne s'est pris en nageant, si vous me suivez) Nous sommes descendus au métro Louvre-Palais-Royal. Mais, confessons-le tout de suite, notre esprit badeau nous a dans un premier temps poussé vers les quais de Seine, vers l'arrière de cette si vulnérable galerie d'Apollon, là où il n'y a bien évidemment plus rien à voir, pas même une planche obstruant la fenêtre brisée, qui déjà a été réparée. Mais nous voulions "voir". 

Au jardin des Tuileries, une bise précoce, glaciale, soufflait sur le dos des Maillol indifférents. J'ai relevé le col de mon coupe-vent, bien mal adapté à ces prémices d'hiver. Le bassin (celui du cygne, vous me suivez toujours) frémissait lui aussi. Nous avons traversé le jardin au pas de course jusqu'à la place de la Concorde, en chantier. Aucun coin de Paris n'aura été épargné par Anne Hidalgo et, sauf à plonger Paris dans 10 nouvelles années de travaux, je ne vois pas comment la prochaine municipalité pourra effacer l'empreinte de cette foldingue, qui est là pour durer. C'est ici que ma belle m'a dit "je te laisse là je vais à Commerce" . Je crois qu'elle avait un vide-grenier en vue, et elle sait ma détestation de ce genre d'événements de trottoirs. C'est donc seulabre que j'ai regagné mes pénates. 

La nuit tombait déjà. 

 

vendredi 24 octobre 2025

Sous l'œil de Natacha


Finalement la meilleure analyse du casse du Louvre, se trouve dans le magazine Marianne de cette semaine, sous la plume de Natacha Polony. En zoomant dans la photo, vous en apprécierez toute la pertinence.



jeudi 23 octobre 2025

Le Panthéon

 

 Sur une idée involontaire de dame Mildred :


 

 

 mardi 27 février 2018
Le Panthéon



mercredi 27 mai 2015
François Hollande ou le dernier spirite



François Hollande, en bon socialiste, a donc fait sa petite balade au Panthéon. Les socialistes ont le culte des morts, c'est bien connu, ils n'aiment rien tant que de les déranger plutôt que de leur foutre la paix.  Faut dire que le Panthéon c'est un peu leur caveau de famille, comme dit Muray (qu'il conviendrait aujourd'hui de relire s'il n'était si barbant). Ceci-dit, avec deux cercueils vides, Président a surtout ajouté du vide au vide, à cette grande coquille vide qu'est le Panthéon, et cette simple image prouve que le socialisme c'est du flan pour ne pas dire une escroquerie.
Ils aimaient bien aussi, ces socialistes, dialoguer avec les morts sacrifiant à une mode venue des Etats-Unis qui s'appelait le spiritisme : en effet depuis la révolution les morts ne ressuscitent plus mais vivent à côté de nous en bon voisinage. Et Hollande cet après-midi a taillé la bavette avec quatre d'entre eux. Avec nous aussi bien sûr, même si je ne l'ai pas personnellement écouté. Je vois bien dans ces grands barnums, comme toujours et encore, qu'il y a une partie de notre histoire que nous ne devons en aucun cas oublier, quand on nous dit que tout le reste est à jeter aux orties. Comme beaucoup sans doute, j'en ai soupé de ces leçons de morale.
J'aime pas le Panthéon : d'une église ils ont fait un cimetière, un Père Lachaise lugubre pour des personnages qu'ils voudraient illustres et grands mais qui ne sont pas exempts, loin s'en faut, de tâches et de fautes, dont la part d'ombre sans doute, se décèle moins dans ces lieux obscurs. Prenez la main de Rousseau qui illustre ce billet : je ne sais jamais s'il veut qu'on le sorte de cet enfer ou s'il aimerait nous y entraîner. Qu'il y reste. Quant au pendule de Foucault quelle arnaque ! C'est Moustapha, un pote sénégalais qui est gardien de nuit là-bas qui a découvert le pot-aux-roses, m'a craché le morceau sous le sceau du secret. Une nuit où il n'arrivait pas à s'endormir (ce qui est pourtant l'essentiel de son boulot) il a entrepris une ronde et surpris Rousseau justement, tout fripé, tout momifié, en train de remonter le mécanisme. Dérangé dans sa tache nocturne, il est reparti en sautillant, poussant des cris de faune. Moustapha qui pourtant en a vu d'autres en a eu la chair de poule. Le lendemain devant une visite d'écoliers le pendule s'est arrêté.
Non vraiment. Tant qu'à visiter des nécropoles je conseillerais plutôt le Père Lachaise : au moins on y respire.
Publié par Fredi M. le février 27, 2018