mardi 6 août 2024

Le fossé


La bourgeoisie anglaise, comme celle de l'Europe toute entière, ayant congédié son personnel, se retrouve aujourd'hui face à des émeutes inédites, mais à mon avis destinées à un bel avenir : celles de ceux que l'on a trahis, pour qui les défilés de la Couronne ne veulent plus rien dire, qui ne rêvent que de renverser le carrosse. 

Là-bas comme ici, il a semblé plus simple de remplacer la petite bonne, l'ouvrier, qui arrivaient de Guémené Penfao à Montparnasse, par d'anciens colonisés qui ne savaient écrire, pas plus qu'ils en connaissaient le sens, le mot "droits". En Angleterre ce n'est certes pas Margaret Thatcher qui le leur aura appris...

Mais le fossé semble si grand désormais, entre l'élite et le peuple, que je ne vois pas comment nous pourrons éviter d'autres révolutions, d'autres têtes qui tombent. 

Et ce n'est pas en libérant des places de prison pour y loger les réfractaires que l'on apaisera la situation. 

9 commentaires:

  1. "il a semblé plus simple de remplacer la petite bonne, l'ouvrier, qui arrivaient de Guémené Penfao à Montparnasse, par d'anciens colonisés qui ne savaient écrire" mais il en arrive d'autres par centaines ou par milliers chaque jour ou chaque semaine sur les côtes anglaises, italiennes ou espagnoles, de leur plein gré, et ce n'est pas pour servir le thé ou le capuccino à la bourgeoise et son bourgeois pour poser des rails et leurs traverses de chêne
    Et beaucoup de pays qui n'ont pas fait suer le burnous, faute d'avoir des colonies donc des colons et des esclaves (comme chacun sait) ont les mêmes problèmes avec les mêmes populations exogènes, parfois devenues majoritaires tant par le nombre que par leurs attitudes

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    1. Les pays qui n'ont pas eu de colonies sont bien contents d'avoir les mêmes "avantages" que ceux qui en ont eu...
      Mais le prix sera lourd à payer.

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  2. On a eu les Italiens, puis les Espagnols, puis les Portugais. Tous ces gens allaient à la messe ou du moins leurs parents y allaient. Ils se sont gentiment laissé exploiter. Ça s'est à peu près bien passé. Maintenant on a plein de gens qui ne vont pas à la messe et qui proclament leur attachement à une religion qui fait de nous par définition leurs ennemis. Ça se passe moins bien et ça ne va pas s'arranger.
    Pangloss

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    1. Ça s'est plutôt bien passé.
      Mais le capitalisme a ajouté trop de piment...

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  3. Oh! Ben alors, si c'est la faute au capitalisme, je ne dis plus rien.
    Pangloss

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    1. En grande partie mon bon Pangloss, en grande partie...

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    2. la repentance est un terrible fléau.

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  4. "Mais le fossé semble si grand désormais..." ou quand le fossé mène à la fosse !

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Mais en gens bien élevés tout de même...