jeudi 30 octobre 2025

On nous a vus à Lille

 


 Ma belle et moi nous sommes offerts une escapade à Lille.

J'entends déjà les ricanements, je devine les sourires en coin : Lille...

D'aucuns nous auraient mieux vus à Venise ou à Bali, les imbéciles...

Arrivés vers 13h30, nous avions faim. Sortis de la gare de Flandres, c'est tout naturellement que nos pas nous ont guidés vers la Grand-Place, là où se trouve le siège de "La Voix du nord", avec encore cette inscription inscrite à son fronton, qui date de 1935 : « Défendre le travail dans la région du Nord ». C'est sur cette place que nous avons déjeuné, cette place où j'ai découvert cette spécialité du Nord : les moules au Maroilles. C'est pas dégueu, faut bien admettre, goûteux évidemment, mais en aucun cas ça ne rivalise avec mes moules marinières. Et, comme toujours, elles étaient trop cuites. Je vous le dis en connaisseur qui n'hésite pas à les manger crues : une minute après l'ouverture de leurs coquilles, ces petits bivalves sont mûrs pour la dégustation, et bien plus délicieux. Ne jamais les laisser se dessécher, se racornir. Enfin c'est vous qui voyez... Beurre, oignons, vin blanc, poivre et persil, temps de cuisson suffisant mais sans excès, et c'est tout. 

Puis nous avons déambulé des les rues pavés du vieux Lille, admiré le charme desuet, suranné des façades ancestrales, l'élégance des boutiques. Élégance est d'ailleurs le mot qui convient à cette ville, qui n'a pas la lourdeur des villes flamandes, qui malgré sa proximité avec la Belgique, reste française avant tout.

Le soir tombait. Près de l'opéra le carillon sonna "l'hymne à la joie" pour les dix-neuf heures. C'était l'heure de l'apéro, que nous primes à La Cloche, estaminet depuis 1792, comme le proclame sa devanture.

Le lendemain fut culturel et sportif. Culturel avec la visite du palais des Beaux-Arts, de la maison natale de Charles de Gaulle, des fortifications de Vauban. Ces dernières sont encore zone militaire, ne se visitent pas, abritant une caserne. Sportif car nous fîmes tout cela à pied, et même si Lille n'est pas si grande, on accumule vite les kilomètres. La maison de Charles de Gaulle est une curiosité historique bien sûr, mais aussi, tant elle est restée dans son jus, un exemple de cadre d'une famille bourgeoise et pieuse au début du siècle dernier, un cocon où il devait faire bon vivre, entre la cheminée et le jardin d'hiver.

Le soir venu nous avons repris des forces "chez la Vieille", autre fameux estaminet de la rue de Gand, avec force carbonade flamande et riche plateau de fromages. 

Venise peut attendre. 

Quelques photos :




















2 commentaires:

  1. La troisième photo en partant du bas....
    ...et avec son décor de train-fantôme et ses citrouilles comme à la soirée spéciale Halloween du village !


    (non, rien)

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Lâchez-vous !
Mais en gens bien élevés tout de même...