C'est un film remarquable dont nous a gratifié Arte ce soir, "La conspiration du Caire".
Tout est réussi dans ce film, la scénographie, les dialogues et le choix des acteurs, un film qui nous emporte quelque part entre "Le nom de la rose" et un roman de John le Carré.
Il n'y a pas de loi 1905 en Égypte, pouvoir religieux et politique doivent cohabiter. Un jeune novice sera l'instrument pour contrer l'accession d'un nouvel Imam à la tête de la grande mosquée Al-Azhar, convoitée par les frères musulmans.
Toute la force de la religion, qui fait la civilisation, mais aussi toutes ses hypocrisies, sont justement décrites, et nous rend l'Islam si proche de nous que l'on en vient à douter :
Et si l'Islam n'était rien d'autre que notre bible en moins édulcoré ? En plus vivant ?
Et je me souviens à l'instant de ma belle mère qui, parlant du Coran, qu'elle avait lu elle, nous disait les yeux énamourés : "il y a tant de poésie dans ce livre..."
Le pape François s'en va bientôt en Corse, là où la foi a encore un sens. Il dédaigne Notre-Dame, qu'il doit voir comme un nouveau parc d'attractions, pour nous qui en sommes si friands, mais il admire la foi authentique, qu'elle soit chrétienne ou musulmane, pourvu qu'elle soit forte.
La "Conspiration du Caire" est comme une autre histoire vaticane qui a dû lui parler...
Ce billet, un peu foutraque j'en conviens, est le reflet de mes impressions contradictoires que ce film a su provoquer chez moi.
Et que je recommande chaudement.
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Mais en gens bien élevés tout de même...