mardi 12 novembre 2024

Craonne

 

 

Certains suggèrent ces temps-ci de supprimer la commémoration du onze novembre. Comme il serait plus simple en effet d'oublier cette horreur que fut la Première Guerre mondiale ! Et puis vous y allez, vous, au monument aux morts ? Dans le même ordre d'idée, alors que nos églises sont quasi désertées, à quoi bon conserver toutes ces fêtes chrétiennes dont nous avons perdu le sens. Il nous faut travailler, TRA-VAI-LLER ! Et puis n'avons-nous pas Halloween, le Black Friday, la fête de l'hiver du 25 décembre ? Rendons grâce au dieu PIB, à ses apôtres du CAC 40 ! Et oublions toutes ces vieilleries...

En attendant de devenir tout à fait ce peuple abruti, que l'on voudrait que nous devenions, écoutons encore une fois la chanson de Craonne.

Et ce soir France 2 diffuse un documentaire intitulé "1914, et soudain la guerre", suivi d'un autre : "Quand la guerre rend fou".

Ah... les moins de 18 ans n'ont pas le droit de connaître ce qu'endurèrent leurs ancêtres... 

Mais on peut regarder en cliquant sur "Regarder sur YouTube"...


 


jeudi 7 novembre 2024

Des remerciements ?


J'attends, sans trop d'illusions, de la part des blogueurs défaitistes, de ceux qui se lamentent et se désolent de la déliquescence de notre pays, mais qui par paresse ou renoncement, par aquoibonisme, ou crétinerie le plus souvent, se flattent de ne jamais se déplacer aux rendez-vous électoraux, des remerciements. 

Des remerciements pour tous ces électeurs américains qui ont fait la queue devant les bureaux de vote, qui ont cru en leur geste, et qui hier soir nous ont peut-être débarrassé du wokisme, cette mérule qui empoisonne l'occident depuis trop longtemps. 

J'attends de mes concitoyens, toute proportion gardée, la même reconnaissance que nous avons pour ces américains venus nous libérer sur les plages de Normandie. Ces américains qui aujourd'hui, par leur vote POPULAIRE, ne vont peut-être pas changer la face du monde, mais certainement les discours. 

Et c'est énorme. 

Et c'est salutaire 

Et c'est leur vote qui l'aura permis !!! 

Mais demander à ces français de participer un peu, de retrouver leur liberté de choix avec un petit bout de papier, c'est encore leur demander trop : pour eux un bulletin de vote pèse des tonnes. 

Honte à eux. 

Complément :

https://x.com/knafo_sarah/status/1854853118753652839?t=UyXAGonYvpSUyPHGnaaC9g&s=19

dimanche 3 novembre 2024

Le fil



Au Lucernaire nous fûmes accueillis, ma belle et moi par... La Belle et la Bête. Le Lucernaire est un petit complexe composé d'un théâtre et de trois salles de cinéma. Nous étions là pour le film "le Fil", de et avec Daniel Auteuil. La salle, minuscule avec de confortables fauteuils bigarrés, était des plus intimistes.

Le film est tiré d'une histoire vraie, racontée SUR CE BLOG par l'avocat (aujourd'hui décédé)* qui fut partie prenante au procès en qualité de défenseur de l'accusé.

L'intrigue repose sur l'accusation de meurtre sur sa femme d'un homme qui a tout du bon nounours, du bon père de famille, que l'on imagine mal dans le rôle d'un assassin. Daniel Auteuil va se convaincre de son innocence et mener le combat afin d'obtenir l'acquittement de son client. Il ne doute pas une seconde de l' issue du procès, d'autant que les preuves manquent. Ces dernières consistent essentiellement en un petit bout de fil, un soupçon de fil accusatoire, trouvé sous un ongle de la défunte épouse. Envoie-t-on pour si peu derrière les barreaux un homme dont la place auprès de ses enfants serait plus indiquée ?

Le scénario est parfait, de ce côté là rien à dire. 

C'est sur la forme que j'émettrais quelques réserves. Nous savons bien que les tréfonds de l'âme humaine peuvent être d'une noirceur insondable. Pour autant était-il judicieux de se priver d'un directeur-photo et d'une paire ou deux d'électros ? Tout le film se déroule dans un clair-obscur qui finit par être lassant. De la même façon nous avions bien compris dès le commencement le(s) flou(s) entourant l'affaire, et il n'était pas nécessaire d'appuyer le propos en négligeant de faire le point un plan sur deux... Ces partis pris "esthétiques" rendent le visionnage inconfortable. 

En dehors de ces critiques d'ordre technique, sans être le chef-d'œuvre de l'année, "le Fil" se laisse voir avec bonheur avec une fin inattendue...

* Blog qu'il tenait avec beaucoup d'humour et qu'il est intéressant de parcourir. 

LE BILLET DE BLOG duquel est tiré le scénario du film. 



vendredi 1 novembre 2024

Va donc m'attendre chez Plumeau




Aujourd'hui ma belle et moi avons eu la bonne idée d'aller respirer sur la butte tous les parfums de la commune. Enfin "bonne idée" il faut le dire vite, tant ils étaient nombreux à avoir eu la même... Nous avons renoncé au funiculaire, au temps d'attente rédhibitoire. 

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux, mais mon cœur, contrairement au personnage du Saint Buveur, a tenu le coup, tout comme mes guiboles, qui se demandent encore se qu'elles ont bien pu faire (ou ne pas faire) pour mériter ça.

 Montmartre c'est un peu le point culminant de Paname, et de fait, là-haut, nous avons pu observer nos deux tours, qui émergeaient du brouillard qui enveloppe la ville depuis plusieurs jours, et profiter par conséquent des rayons d'un soleil que l'on pouvait imaginer à jamais disparu.

Ça faisait un bail que je n'étais pas monté là-haut, et je crois bien que je mourrai sans jamais y remonter. Espérer boire un petit blanc pépère, place du Tertre, relève de la gageure, et ce morceau de Paris, qu'Anne Hidalgo achève, n'est définitivement plus qu'un Luna Park.

Une ville se vit ou s'évite. C'est plus bas, boulevard Barbès, que la ville redevient vraie, là où était l'Assomoir, où l'on vend aujourd'hui de la viande de brousse à même le trottoir : je crois que je préfère encore celle-là.