Lettre à Brigitte, mai 2018
Brigitte,
je m'adresse à toi car je sais bien que ton homme, tout gonflé d'orgueil qu'il est de s'être fait caresser par Trump, ne m'écoutera jamais.
Alors dis-lui toi, qu'il ne peut être à la fois roi Nègre, Napoléon, grand mufti de Paris et accessoirement Louis XIV. Ça ne marche pas, n'a jamais marché nulle part, ne marchera jamais, qu'il arrête de faire semblant de nous faire croire que chez nous c'est possible. Rappelle-lui qu'il y a tout juste un an il a hérité de la tâche sublime de sauvegarder la France et les intérêts de son peuple, qu'il a sur ses frêles épaules la charge d'une continuité historique. Qu'il s'y tienne c'est au fond tout ce que nous lui demandons. Essaie aussi, autant que peut se faire, de le tenir éloigné des voyous qu'il a trop tendance à côtoyer, ces tristes sires qui, par la grille du Coq à la nuit tombée, s'introduisent dans ta maisonnée, viennent lui souffler de bien préjudiciables conseils. Ils sont fanés tu le sais bien ces conseillers qui déjà dans les années quatre-vingt distillaient leur poison mortel à un président malade.
Parle-lui sur l'oreiller, avant qu'il ne s'endorme, des malheurs des Français qu'il se refuse à voir : la grande invasion, le désespoir de nos paysans, le camembert au lait pasteurisé... je te laisse compléter.
Moi, et derrière moi tout un peuple, comptons sur toi comme jadis sur Jeanne d'Arc, et je ne doute pas que tu sauras être sa meilleure conseillère, sa muse et notre voix, le faire rentrer dans le droit chemin.
Après tout n'es-tu pas déjà un peu sa maman ?
Apparemment elle n'a pas reçu la lettre. Ou elle a oublié de lui en parler. Ou alors elle n'a pas aimé être comparée à Jeanne d'Arc...
RépondreSupprimeranobedeaunyme
C'est pas facile d'élever un enfant autiste vous savez...
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