Quand j'étais jeune homme, engagé volontaire, à l'entraînement l'ennemi était le Russe, le Soviétique. C'était il y a plus de 45 ans (c'est moche de vieillir...).
Entre temps il y a eu 1989, la chute du mur de Berlin, et à l'est de nouveaux dirigeants rigolos, Gorbatchev, avec une carte d'un continent inconnu, imprimé rouge sang sur son crâne dégarni : la tache, peut-être, des crimes indélébiles, impardonnables, somatisés sur sa probe personne, de la grande Russie. Du moins j'aime à le penser.
Puis est venu Eltsine, foutraque et ridicule, parfaitement euro-compatible, tant il était décadent comme nous. C'était sans aucun doute l'occasion de faire, ou refaire, l'Europe de l'Atlantique à l'Oural. Mais l'Otan ne l'a pas voulu. C'est à dire que l'Amérique ne l'a pas voulu. Quel continent ! Quelle puissance que cette Europe si elle était advenue ! Mais les EU ne l'ont pas voulu, et ne nous l'avons pas désirée ; à l'opéra on ne joue plus Prokofiev.
Aujourd'hui l'Europe est faible, moribonde, et c'est ce moment que choisissent les EU pour la laisser tomber : ils n'ont plus rien à craindre d'elle, puisqu'elle a choisi de ne plus exister.
Et nous ?
Nous on se réarme, on refait les paquetages (bourrés de papier journal pour les officiers), et l'ennemi est encore et toujours le Russe.
Un jour sans fin.
Que d'occasions ratées.

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Lâchez-vous !
Mais en gens bien élevés tout de même...