Sur une idée involontaire de dame Mildred :
mardi 27 février 2018
Le Panthéon
mercredi 27 mai 2015
François Hollande ou le dernier spirite
François Hollande, en bon socialiste, a donc fait sa petite balade au Panthéon. Les socialistes ont le culte des morts, c'est bien connu, ils n'aiment rien tant que de les déranger plutôt que de leur foutre la paix. Faut dire que le Panthéon c'est un peu leur caveau de famille, comme dit Muray (qu'il conviendrait aujourd'hui de relire s'il n'était si barbant). Ceci-dit, avec deux cercueils vides, Président a surtout ajouté du vide au vide, à cette grande coquille vide qu'est le Panthéon, et cette simple image prouve que le socialisme c'est du flan pour ne pas dire une escroquerie.
Ils aimaient bien aussi, ces socialistes, dialoguer avec les morts sacrifiant à une mode venue des Etats-Unis qui s'appelait le spiritisme : en effet depuis la révolution les morts ne ressuscitent plus mais vivent à côté de nous en bon voisinage. Et Hollande cet après-midi a taillé la bavette avec quatre d'entre eux. Avec nous aussi bien sûr, même si je ne l'ai pas personnellement écouté. Je vois bien dans ces grands barnums, comme toujours et encore, qu'il y a une partie de notre histoire que nous ne devons en aucun cas oublier, quand on nous dit que tout le reste est à jeter aux orties. Comme beaucoup sans doute, j'en ai soupé de ces leçons de morale.
J'aime pas le Panthéon : d'une église ils ont fait un cimetière, un Père Lachaise lugubre pour des personnages qu'ils voudraient illustres et grands mais qui ne sont pas exempts, loin s'en faut, de tâches et de fautes, dont la part d'ombre sans doute, se décèle moins dans ces lieux obscurs. Prenez la main de Rousseau qui illustre ce billet : je ne sais jamais s'il veut qu'on le sorte de cet enfer ou s'il aimerait nous y entraîner. Qu'il y reste. Quant au pendule de Foucault quelle arnaque ! C'est Moustapha, un pote sénégalais qui est gardien de nuit là-bas qui a découvert le pot-aux-roses, m'a craché le morceau sous le sceau du secret. Une nuit où il n'arrivait pas à s'endormir (ce qui est pourtant l'essentiel de son boulot) il a entrepris une ronde et surpris Rousseau justement, tout fripé, tout momifié, en train de remonter le mécanisme. Dérangé dans sa tache nocturne, il est reparti en sautillant, poussant des cris de faune. Moustapha qui pourtant en a vu d'autres en a eu la chair de poule. Le lendemain devant une visite d'écoliers le pendule s'est arrêté.
Non vraiment. Tant qu'à visiter des nécropoles je conseillerais plutôt le Père Lachaise : au moins on y respire.
Publié par Fredi M. le février 27, 2018

Aux grands hommes, la patrie grandiloquente.
RépondreSupprimerPangloss
Oh que oui !...
SupprimerVous me faites trop d'honneur, Fredi, mais oserais-je avouer que je n'ai pas tout compris à ce brillant billet ?
RépondreSupprimerAinsi, qui donc remontait le pendule Rousseau ou Foucault ?
Cette vieille momie de Rousseau (avez-vous lu des albums de Tardi, Adèle Blanc Sec ?).
SupprimerJe crois, qu'à part le Chummy Book que m'avait donné une jeune voisine anglaise au début des années 1940, je n'ai jamais lu d'albums !
SupprimerVous avez sans doute eu des divertissements plus nobles....
SupprimerChère Mildred, j'avoue que j'envie votre vie : avoir été une jeune fille dans les années 40, sans jamais ouvrir une seule fois une BD, et conserver au seuil de votre vie cette éternelle jeunesse, cette habilité à commenter un blog me laissent rêveur...
SupprimerQuel est donc votre secret ?