C'est ce matin, en parcourant les blogs, que j'ai appris avec tristesse la mort d'un homme que je ne connaissais pas autrement que par son blog : Didier Goux.
Je ne sais plus quand exactement j'ai découvert son blog, au début des années 2000 peut-être mais peu importe. Ce dont je me souviens c'est qu'à l'époque je faisais régulièrement, comme aujourd'hui d'ailleurs, ma revue de presse sur Internet. Parcourant le site de Marianne, j'étais arrivé tout en bas à une rubrique qui s'appelait "Les blogs amis" où figurait monsieur Goux, se signalant comme "habitant ici". J'ai cliqué par curiosité, amusé aussi par l'accroche habile. Puis j'ai lu le dernier billet qu'il venait de publier. J'ai lu le précédent et celui qui précédait le précédent... et je suis tombé sous le charme.
À une époque où je me méfiais comme de la peste d'Internet, je l'ai rentré dans mes favoris et, pire que tout, j'ai commencé à commenter, pour le meilleur et pour le pire, son blog. Je crois qu'au début il m'a pris pour un fou et j'en donnais à vrai dire tous les symptômes. La vérité c'est que rien de ce qui relevait de l'informatique, à cette époque, m'inspirait du respect et relevait plutôt pour moi du dérisoire, du futile, de l'inutile. Mais c'est pourtant grâce à lui et à son blog que j'ai pu découvrir des auteurs qui me seraient restés inconnus, tel que Alejo Carpentier pour ne citer que lui.
Avec sa mort c'est un peu de l'esprit français qui meurt aussi, un esprit caustique, ironique, libre et généreux.
Je ne l'ai pas connu, mais il me manque déjà, comme tant d'autres, que la faucheuse, dans un zèle implacable, se plaît autour de moi, de nous, à envoyer aux ténèbres, se plaît à faire un vide immense.
Mes pensées à Catherine.
J'ignorais, quelle tristesse !
RépondreSupprimerQuelle triste nouvelle ! j'espèrais encore en allant sur son blog...
RépondreSupprimerJ'ai dû le découvrir en 2019, grâce à ses commentaires chez vous sans doute, je ne sais plus...
J'ai mis du temps à oser commenter chez lui, je ne me sentais pas au niveau, il me faisait un peu peur ...
Il écrivait drôlement bien, avait le sens du titre pour ses billets, le sens de l'humour féroce, du panache, de la connerie aussi...
J'ai lu et bien aimé un de ses bouquins :" Le chef d'œuvre de Michel Houellebecq ", j'ai découvert grâce à lui Joyce Carol Oates par exemple... difficile de lui tenir pied cependant !
Qu'il repose en paix, adieu M.D.Goux !
Une pensée pour son épouse Catherine, Charlus et compagnie ..
B. (Chez lui je signais Bibi)
PS: merci à vous M.Fredi !
Non non.
RépondreSupprimerJe ne le crois pas. Impossible
RépondreSupprimerCe n'est pas le genre de nouveau billet que je vous suggérais mais bon, vu l'âge de la plupart des blogueurs "endurcis" c'est inévitable.
RépondreSupprimerOn avait déjà perdu récemment Jacques Henry et Maxime Tandonnet.
Il y a un point qui me chagrine à propos de Goux, son dernier billet était particulièrement inauspicieux, il ne faut plaisanter avec ce genre de choses.
Comme je suis moi même sur la liste d'attente (78) et que je me suis documenté sur le sujet (et ayant eu une NDE à l'âge de 2 1/2) il y a une foultitude d'hypothèses inquiétantes, que l'on soit croyant ou pas.
C'est vrai que son dernier billet n'était pas de bonne augure, mais là il semblerait que sa maladie ne lui a laissé aucune chance, aucun espoir. Si j'en crois son ami Nicolas, chez qui j'ai appris son décès. En même temps je me souviens d'un échange de commentaires sur son blog où il me répondait que pour lui le plus bel âge pour "partir" c'était 70 ans.
SupprimerDe ce point de vue il aura été fidèle à lui-même et à son idée de la vie...
moi non plus je ne l'ai pas connu, et puis j'étais "yeuxmuets", je ne commentais pas ; je sais pas pourquoi je n'ai pas eu le réflexe mensuel jeudi dernier, ou alors pour ; ce n'est que ce matin que j'ai cherché la mise à jour du journal : choc ; je n'ai aucun droit à pleurer un ami, mais je suis triste et espère qu'il n'aura pas trop souffert ; douces pensées à l'"Irremplaçable
RépondreSupprimerargh j'ai laissé un bout de phrase en plan, ça il ne l'aurait jamais fait
SupprimerOh il lui arrivait d'être dissipé ! 😊
SupprimerBonjour Fredi M.
RépondreSupprimerJ'ai découvert le blog de Didier Goux en 2008.
Depuis, j'étais un fidèle de son journal et de ses billets, dont j'appréciais l'humour et la qualité d'écriture.
J'ai eu un mauvais pressentiment, moi aussi, après son journal de Mars et en ne voyant pas paraître celui d'Avril, le 1er mai.
Mais, jamais je n'aurais imaginé que c'était à un stade aussi avancé, avec la mort au bout.
Comment allons-nous faire sans lui, sans son originalité, son humour roboratif, dans ce monde peuplé d'imbéciles ?
Galatine.
nier, le prmeier mai.
Ce qui frappe c'est l'extrême rapidité avec laquelle une maladie vous emporte.
SupprimerII nous manquera et je ne vois pas d'autres blogs à la hauteur du sien...
Merci pour vos témoignages. Foudroyant et sans douleur. Je n’ai pas encore réalisé. Catherine
RépondreSupprimerEt bien, madame, merci pour votre passage ici, et vraiment toutes mes condoléances.
SupprimerJe serai en pensées avec vous, mercredi je crois.
mes sincères condoléances, chère Catherine et vraiment beaucoup de courage. Nous nous étions rencontrés peut-être en 2010 chez Axelle pour un déj réacosphère lorsque j'écrivais chez ILYS. Bref, toute une partie qui disparaît. Didier m'avait beaucoup influencé sur les lectures, je lisais pas mal de ses recommandations, c'est notamment grâce à lui que j'ai commencé et presque terminé Proust et avec ses billets que j'ai repris la lecture de Dostoievski. Nous avions des échanges passionnants sur son blog autour de la littérature. Profonde tristesse! Tout le courage!! Je commentais sous le pseudo de cherea.
SupprimerMerdum !
RépondreSupprimerOui, on peut le dire comme ça...
SupprimerC'est en effet un peu de l'esprit français qui nous a quittés. Son blog était comme l'Épouse: irremplaçable.
RépondreSupprimerAh mais vous existez encore ! Mais je vois que votre blog est privé. Dommage...
SupprimerPour le reste nous sommes d'accord.
Oui, Fredi, j’existe encore. Le blog est privé, archivé, enterré -je ne sais même plus comment le déterrer. Sept ou huit ans sans y toucher. À ce stade, ce serait presque une profanation.
SupprimerBienheureux ceux qui pourront le profaner....
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