Quoi de plus sinistre, de plus déprimant, de plus con, que cette mode qui nous vient encore des anglo-saxons : le Dry-January.
Il y avait aujourd'hui sur Paris un beau ciel de janvier, un temps idéal pour un apéro-balcon. Mais ma belle a sacrifié à cette infamie, le Dry-January. Elle m'a proposé, tenez-vous bien et ne riez pas, une tisane "Joie de Vivre"... Joie de vivre... Ma joie c'est la chaleur d'un bon vin qui enflamme mes entrailles et mon cœur ! Qui me fait briller tout ce qui m'entoure ! Mais une tisane...
L'alcool ayant le don (pour le meilleur ou pour le pire) de délier les langues, notre conversation "Joie de Vivre" s'en est ressentie. Je n'y ai pas retrouvé l'élévation qu'apporte un ballon de sauvignon.
Je ne méconnais pas les problèmes et les risques d'une consommation excessive. C'est d'ailleurs l'argument que nous servent ceux qui mettent sur le même plan le cannabis (qu'il conviendrait de légaliser) et notre bon vieux pinard. Instinctivement je trouve que la comparaison ne tient pas la route. Ce dont je suis sûr en revanche, c'est que nous n'avons jamais vu de gangs de viticulteurs Beaujolais sortir les kalachnicovs pour aller arroser un gang de viticulteurs Bordelais. Autre civilisation, autre civilité...
Bref...
La vie professionnelle de ma belle étant ce qu'elle est, je ne déspère pas de la voir renoncer à sa promesse.
À la vôtre !