vendredi 31 mai 2024

Allons au cinéma


"Des fleurs pour Algernon" (film complet) :


lundi 27 mai 2024

La nuit du 12



C'est un excellent film que diffusait France 2 hier soir, "la nuit du 12" (Dominik Moll). 

Comment le résumer sans tout en révéler ? 

La misère des moyens policiers pour mener leurs enquêtes, leur dévouement de chaque instant, leur persévérance et leurs doutes. 

Mais surtout cette chance qu'a parfois le mal, à qui il arrive de triompher dans l'impunité... 


samedi 25 mai 2024

L'ignominie de Jupiter



Oui, je sais, je suis un salaud, une pute... Non, pas une pute : ce serait faire injure aux putes. Une ordure si vous voulez...

Déjà ma réforme des retraites, alors que passé 50 ans tu es bon pour la casse, c'était quelque chose... Mais il m'en faut plus. Un salaud n'est jamais rassasié. Alors oui, mes petits amis, vos droits au chômage comment je vais vous les ratiboiser ! Et ce que vous ayez 25 ou 55 ans ! C'est tellement jouissif de prendre le blé à ceux qui n'en ont pas ! C'est tellement jouissif que d'appuyer sur la tête de quelqu'un qui se noie ! Et puis les esclaves de 7 à 77 ans, il faut bien que je les trouve quelque part ! Ceux que j'importe du monde entier sont inemployables à 90% ! Sauf à vendre de la came, tuer et violer de droite à gauche ! Ah mais attention ! J'ai des valeurs moi ! Je suis un humaniste, n'allez pas croire ! Tous les fouteurs de merde sont les bienvenus chez nous ! Je les aime ! Ils sont mon projet ! J'en veux encore et encore ! Et même encore ! 

Ordure disais-je ? 

Non. 

Le mot est bien trop faible. 

Il n'y a pas de mot en fait pour qualifier l'ignominie de Jupiter.

Et surtout pas celui de "Président" des Français.

SOURCE

L'UNANIMITÉ DES SYNDICATS CONTRE CETTE FOLIE

samedi 18 mai 2024

... que ça à foutre...



Notre leader maximo bien-aimé, ce phare qui éclaire le monde, l'irradie de son immense sagesse, et qui n'a que ça à foutre en son palais, tant pour le reste tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes dans le "pays"a annoncé le lancement d'une mission parlementaire sur la ménopause pour lutter contre "un vrai tabou de la société".

Bon... 

On est ravi pour "elles" qui avant "Lui" ont dû attendre des millénaires pour gérer cette étape douloureuse de leur vie... 

Mais quid des hommes ? 

Dans un souci de parité j'attends, avec une impatience fébrile, l'annonce d'une mission parlementaire sur la prostate, cette coquinerie d'organe souvent défaillante passé 50 ans, qui de plus a l'outrecuidance de marquer le genre qui n'existe pas. 

Président a bien raison : ce sont là des sujets bien plus importants que le naufrage chaque jour constaté de la Fr..., pardon, du pays. 




samedi 11 mai 2024

God Rest Ye Merry, Gentlemen

 

Le grand remplacement illustré par des notes de musique :

 

mercredi 8 mai 2024

À Joinville-le-Pont

 


 

Aujourd'hui fiston, ma belle et moi, nous étions donnés rendez-vous à Joinville-le-Pont, au restaurant "La tagine d'or". Joinville-le-Pont j'ai bien connu dans ma jeunesse, du temps où je fréquentais les studios. Mais depuis il est rare que je traîne dans les parages. Une fois, un dimanche au bord de l'eau, nous avons passé un après midi chez Gégenne, ma belle et moi. Mais ça remonte à quand déjà ?

La Tagine d'or comment vous la décrire ? C'est une sorte de ponton qui s'avance sur la Marne, lui donne des allures de péniche mais qui serait éternellement à quai. Initialement nous devions déjeuner en terrasse, mais la météo, une nouvelle fois, nous a trahi (météo-France est devenue une boussole qui indique le sud : quand elle annonce la pluie soyez sûrs qu'il fera beau, et inversement). L’intérieur de la Tagine d'or est assez terne. J'ai remarqué ça : les gens d'outre Méditerranée la déco c'est pas leur truc. Les tableautins aux murs, les bibelos rigolos, les lumières avantageuses, c'est très occidental et singulièrement très français. Quant au couscous, pas donné, par charité chrétienne je n'en dirai rien.

Fiston, qui avait à faire, nous a quitté la panse pleine après le thé trop sucré. Ma belle et moi sommes partis en direction de Nogent. L'idée était de regagner Vincennes et son château en traversant le bois. Arrivés à Nogent, moi qui pour chaque événement a un refrain en tête prêt à l'emploi, forcément j'ai entonné de mémoire "ah le petit vin blanc qu'on boit sous les tonnelles quand les filles sont belles du côté de Nogent", forcément... Ma belle m'a dit "arrête, déjà qu'on a un temps de m...". De l'autre côté de la Marne (qui n'est qu'une rivière, je te le rappelle), on distinguait la terrasse vide et silencieuse de "Chez Gégenne".  

 

À la hauteur du pavillon Baltard, orphelin de ses frères, arraché au ventre de Paris puis abandonné là seulabre, nous avons bifurqué sur la gauche, avons rejoint l'orée du bois et commencé la longue traversée. J'ai pu constater le parti pris de la municipalité, tout à fait défendable du reste, de laisser faire la nature : les arbres morts, ceux abattus par un coup de vent, pourrissent dans un enchevêtrement anarchique, offrant un refuge à toute une diversité, avant que d'aller, au stade ultime, enrichir les sols.  


 

Au château de Vincennes, que nous parcourûmes en long en large et en travers, ma belle eut deux déceptions : la première fut d'apprendre que Saint Louis n'avait jamais en ces lieux rendu la justice sous un chêne, qu'il s'agissait d'une légende urbaine ; la seconde que Mata Hari ne fut pas exécutée dans l'enceinte du château mais à deux kilomètres de là, dans les bois, sur un pas de tirs en forme de butte où les soldats s'entrainaient... au tir, devenu depuis le Polygone, un circuit pour vélos. La seule personne à avoir été exécutée dans les douves du château fut le duc d’Enghien. En mémoire de Saint-Louis, il y a une dizaine d'années, on a bien planté un chêne dans la cour, mais il ne s'y est pas plu et il a mourru. Depuis deux ans un autre a pris la relève qui semble s'acclimater. Remarquez que ça fait une belle jambe à Saint-louis... En revanche nous eûmes une pensée émue pour le divin marquis qui passa, dans une geôle étroite et sombre du bas du donjon, sept années de sa vie pour d'obscures raisons de moeurs, avant de rejoindre la Bastille.


 

Ma belle et moi nous sommes séparés au RER de Vincennes, elle voulant revoir la rue des Laitières et les petites maisons environnantes où elle passa une partie de son enfance. Comme elle envisageait ensuite de traverser tout Paris à pinces pour rejoindre notre chez-nous, je lui ai dit que ce serait sans moi. 

A part ça météo-France prévoit du soleil pour demain : n'oubliez pas votre parapluie.

lundi 6 mai 2024

L'affaire Guillaume Meurice



Ce qui m'amuse dans l'affaire dite "Guillaume Meurice", c'est de le voir lâché par les siens, victime de cette gauche intolérante (pléonasme).

Sa blague n'était peut-être pas drôle (encore que "nazi sans prépuce" je comprends que cela puisse faire sourire), mais elle ne méritait pas ce lynchage, cette mise au ban ; cette censure. Parcourant les blogs dits" de gauche ", je reste effaré de la joie mauvaise qui les anime devant l'éviction de l'un des leurs. La liberté d'expression, le mauvais goût revendiqué, pour ces pisse-froid c'est... de l'hébreu.

L'un des acolytes de GM, Djamil le Shlag, a hier donné sa démission en direct sur France Inter, ajoutant qu'il y avait plus de liberté sur les plateaux de CNews. Ambiance... 

Nous savions depuis longtemps que l'intolérance était bien portée à gauche, en voilà un exemple supplémentaire. 

vendredi 3 mai 2024

La Butte aux Cailles





Ma belle et moi, quand nous voulons nous dégourdir les jambes, nous partons de notre 14ème vers le 13ème, où nous avons vécu jadis. Vers la rue Bobillot, où nous restent des souvenirs de notre prime jeunesse, de jeunes parents aussi.

J'aime ce quartier de Paris : il ne se prend pas au sérieux, dégage une atmosphère de petite ville de province (tant que l'on ne franchit pas l'avenue d'Italie). Du temps où nous y habitions nous avions nos habitudes : le traiteur italien pour nos pâtes et la coppa, le Lacryma Christi, le Merle Moqueur et le Temps des Cerises, pour un verre de blanc. Sur cette Butte aux Cailles notre cantine était Chez Gladines, un restaurant basque dont la carte était aussi généreuse que savoureuse, sans être onéreuse. Les ruelles de la Butte ont toujours été le terrain de jeu des tagueurs et autres graffeurs, dont la plus célèbre, aujourd'hui décédée MISS. TIC

À la Butte aux Cailles les expositions ne sont que temporaires : d'un week-end sur l'autre on peut découvrir de nouvelles "œuvres". Seules celles de Miss. Tic, morte en 2022, semblent bénéficier d'une forme de respect : personne ne s'avise de les effacer. 








 

mercredi 1 mai 2024

La carte du Parti



L'autre jour dans "L'Heure des Pros", il y eu une énième escarmouche entre Pascal Praud et Olivier Dartigolles autour du parti Communiste et ses millions de morts. L'animateur allait passer à un autre sujet quand le facétieux Olivier lâcha :

- de toute façon nous l'avons tous la carte du Parti... 

Praud s'est mis à bégayer :

- co-co-comment ça nous l'avons tous ?

Et Olivier de porter l'estocade :

- vous avez bien une carte vitale non ?

Praud, qui a de la culture, a levé les bras au ciel, vaincu. 

Eh oui : notre bonne vieille Sécu c'est à un communiste que nous la devons, au sortir de la guerre :

AMBROISE CROIZAT.



Mer calme à agitée

 



Alors que certains Normands connaissent depuis peu les joies de la fibre, à "S" nous l'attendons toujours. Pourtant il nous était promis ce haut débit, cette possibilité de voir en instantané toute la misère du monde ; depuis 2022. J'en avais fait un billet, que je remets ici, car en ce jour de fête du travail (merci mon Maréchal) je ne m'en sens pas de pondre un billet :


mercredi 27 juillet 2022

Mer calme à agitée


Il y a un an environ, une camionnette s'est arrêtée à proximité de "S". Un jeune homme plein de vigueur en est descendu avec un instrument dans la main. Il m'a montré du doigt le poteau de bois qui nous amène ici électricité et téléphonie. Mais lui visiblement en cherchait un autre de poteau, qu'il m'a indiqué sur son appareil électronique auquel je ne comprenais pas grand-chose.

- monsieur, ce poteau n'existe pas, le dernier que vous trouverez dans le secteur, c'est celui-ci, le nôtre, le dernier de la commune. D'ailleurs si vous continuez sur quelques mètres, vous serez sur la commune voisine. Ici c'est le terminus, même le facteur rechigne à y venir.

Il ne voulait pas le croire, sa machine lui indiquait un poteau et il voulait voir ce poteau. Je n'ai pas cherché à le convaincre, mais, à toute fin utile, je lui demandais pourquoi il y tenait tant à ce poteau.

- eh bien monsieur, m'a-t-il répondu, c'est que nous apportons la fibre, que vous l'aurez au plus tard début 2023. Et qu'il nous faut préalablement répertorier le réseau car elle sera aérienne.

Sur ce il est reparti, avec sa petite machine entre les mains, interrogeant du regard les collines, insatisfait de ma réponse.

Bigre... "la fibre" allait arriver jusqu'ici...

Hier je descendais vers la ville par la petite route. Là je croisais une autre camionnette, avec élévateur, et deux ou trois hommes qui s'affairaient à accrocher des câbles au sommet des poteaux. Curieux comme je suis, je me suis arrêté pour leur demander la nature de leur activité. Et c'est tout naturellement qu'ils m'ont répondu "qu'ils apportaient la fibre au hameau de "V".

Le désert numérique perdait du terrain, et dans cette marche vers le progrès, "S" serait la dernière à être servie.

Ça m'a laissé songeur. Je me suis souvenu d'un temps, pas si lointain, où quand je venais à "S" je n'avais pour seules compagnies que des livres, le feu dans la cheminée, un téléphone qui ne sonnait que très rarement, mes rêves et un vieux transistor.

C'est de ce vieux transistor dont je me souviens aujourd'hui. Au fond de cette vallée perdue, il ne captait presque rien. France Inter y était encore audible, mais, par un défaut technique que je ne saurais expliquer, passé le flash de 20h, sa captation des ondes déclinait, le son se perdait dans un grésillement progressif, le transistor ne percevant plus que le "tac tac" de la clôture électrique voisine. C'était l'heure de la météo marine. Elle durait des minutes qui paraissaient des heures. C'était aussi un moment de grande poésie, propice à l'évasion :

Mer d'Iroise, vent modéré de secteur sud, mer calme, pas d'avis de coup de vent en cours ni prévu.

Cantábrico, mer calme à agitée, vent de secteur sud-ouest se renforçant dans la nuit.

Et je somnolais au coin du feu. J'étais ce marin embarqué sur son chalutier qui regardait s'éloigner la côte.

Le son dans le transistor devenait insupportable. Le "tac-tac" surnageait dans un océan de grésillements, la voix du présentateur devenait inaudible. Je me levais et coupais l'appareil. Ne restait plus alors qu'un immense silence.

La fibre arrive, et les rêves s'en vont.